Discussions politiques entre Macky et le leader de l’ex-pastef: Sonko refuse l’exil
Une décrispation du climat politique XXL est en cours. Les deux protagonistes de la scène politique, en l’occurrence Macky Sall et Ousmane Sonko se seraient accordés pour repousser le scrutin de deux ans. Au cours d’un dialogue politique imminent, un gouvernement d’ouverture est même annoncé et la libération de Sonko Cie et compagnie.
Coup de tonnerre ! des sources dignes de foi indiquent que le scrutin du 25 février reporté au 15 décembre 2024 sera encore repoussé de deux ans. Cette nouvelle date de la Présidentielle ne découle pas du néant. C’est le résultat des discussions entamées entre le chef de l’Etat Macky Sall et son principal opposant Ousmane Sonko. Les deux hommes, en l’occurrence Ousmane Sonko et Macky Sall, sont en discussion depuis quelques jours par personnes interposées. Nos sources annoncent que le président de Pastef est tombé d’accord sur tout sauf d’être exilé comme Karim Wade.
Comme annoncé dans la presse, les deux hommes se seraient accordés pour aller vers le dialogue et décrisper ainsi le climat politique, en cours, très tendu. Selon Atépa, qui affirme avoir discuté avec les deux parties, ces discussions portent l’empreinte d’une atmosphère d’ouverture et d’humilité. La médiation avance donc résolument et des concessions sont envisagées de part et d’autre pour adoucir situation politique empesée.
Pierre Goudiaby Atépa, principal acteur de la médiation, a déclaré sur la RFM que les deux hommes, Macky Sall et Ousmane Sonko, sont disposés dans la dynamique de faire des compromis. « Le président de la République que j’ai rencontré veut la paix, j’en ai la conviction. Hier, c’était hier, aujourd’hui, c’est aujourd’hui. Le temps de la paix entre Sénégalais est arrivé. Entre la langue et les dents, il y a parfois des accrochages », a affirmé Atépa Goudiaby sur la RFM. Voilà qui fonde le projet de loi d’amnistie envisagé pour les événements liés aux émeutes de mars 2021 et juin 2023. Ce projet de loi devrait dès le mercredi prochain sur la table du Conseil des ministres.
Mise en place d’un gouvernement d’ Union Nationale
Les discussions entre les deux hommes porteraient également sur la mise en place d’un gouvernement d’ouverture qui verrait la participation des proches de Sonko. Pierre Goudiaby a dit préférer le terme « concertations » au dialogue. Son homologue dans cette démarche de décrispation Alioune Tine s’est montré plus ferme. Il a déclaré sur le site d’informations Seneweb que dès les prochains jours, Sonko et Cie seront libérés. Tous les deux se sont, toutefois, gardés d’être diserts sur les réponses de Sonko aux propositions du pouvoir. Une chose semble, toutefois, certaine, le chef de l’Etat n’est intéressé que par l’attitude de Sonko, auteur du blocage du pays.
En tout cas, faisant face à la presse, hier, dans l’après-midi, Khalifa Ababacar Sall, candidat de Taxawu Sénégal, semble afficher un air moqueur vis-à-vis de ceux qui l’ont « vilipendé » pendant près de trois mois pour avoir accepté le dialogue politique convoqué par Macky Sall. « Dans ce pays, il ne faut jamais avoir raison trop tôt », a-t-il déclaré, faisant, sans doute allusion au camp des pourfendeurs du dialogue. « Je répondrai toujours oui au dialogue », a-t-il martelé.
Il reste que le climat politique né du report de la Présidentielle au 15 décembre 2024 ne s’est pas encore apaisé, en dépit des discussions entre Macky Sall et Ousmane Sonko. La société civile et l’opposition sénégalaises ont annoncé en conférence de presse maintenir leur marche silencieuse de ce mardi. « Nous appelons tous les Sénégalais à se mobiliser, nous appelons tous les Sénégalais à venir de manière pacifique participer à cette marche silencieuse pour dire non au report des élections, pour dire non au prolongement du mandat du président Macky Sall », a lancé devant la presse Abdou Khafor Kandji, membre du collectif « Aar sunu élection ». Il s’exprimait au nom d’un des groupes qui constituent le collectif Aar Sunu Election (« Protégeons notre élection ») et qui appellent à manifester mardi à partir de 15 heures.