Enrôlement de la plainte du juge constitutionnel Cheikh Ndiaye: Les preuves du Pds à la barre…
Le parquet a ouvert une information judiciaire suite à la plainte du juge constitutionnel Cheikh Ndiaye, accusé de corruption avec son collègue Cheikh Tidiane Coulibaly par les députés du Pds. En instruisant le dossier, le procureur enterre la commission d’enquête parlementaire. Ce qui fait jaser certains dont le mandataire de Diomaye Faye, en l’occurrence Amadou Bâ.
Le Procureur a attendu beaucoup trop longtemps pour enrôler la plainte du juge constitutionnel Cheikh Ndiaye. Il a permis la poursuite de la commission d’enquête parlementaire et le vote de la loi de report de l’élection présidentielle. Pour le mandataire de « Diomaye Président » en l’occurrence Amadou Bâ : « une deuxième fois, le Procureur vient sauver Macky puisque plus personne ne demandera désormais aux députés les preuves présentées par Karim Wade et le PDS pour justifier la mise en place d’une Commission d’enquête », déclare Amadou Bâ qui poursuit : « voilà le crime parfait: reporter une élection présidentielle sur la base de soupçons de corruption infondées; créer une commission d’enquête parlementaire au lieu de saisir la justice; voter une loi de report de l’élection présidentielle sans attendre les investigations de la Commission d’enquête et l’enterrer par une saisine de la justice que l’on se refusait au début ». Le juge constitutionnel, Cheikh Ndiaye, avait déposé une plainte, le 29 janvier 2024, au Parquet de Dakar pour outrage à magistrat, diffamation, discrédit sur une décision de justice, entre autres infractions…contre les députés du PDS évoquant des faits de corruption et de collusion avec certains hommes politiques. Le Garde des Sceaux a alors saisi l’assemblée nationale de la plainte du juge Cheikh Ndiaye. A son tour, le procureur a ouvert une information judiciaire et a saisi le Doyen des juges d’instruction, rapporte Le Quotidien. Et l’ouverture de cette information judiciaire enterre la commission d’enquête parlementaire. «Il ne peut être créé de commission d’enquête lorsque les faits ont donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d’une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création. » C’est en substance ce que stipule l’article 48 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Avec la plainte du juge Cheikh Ndiaye, la Commission d’enquête parlementaire va devenir caduque. En tout état de cause, l’action pénale déclenchée par le Procureur n’est-elle pas la meilleure démarche pour requérir des preuves ? Sous ce rapport, le Pds aura l’opportunité de révéler à la face du monde s’il détient des preuves ou pas ? C’est dire que l’action pénale entamée par le Procureur contribue à faire la lumière sur ces soupçons de corruption collés à deux juges constitutionnels. De toutes façons, ce feuilleton est loin de se terminer. La balle est dans le camp du conseil constitutionnel. On y verra plus clair…