Ziguinchor : Forte mobilisation du Collectif des Enseignants-chercheurs pour le départ de Macky
Le Collectif des Enseignants-chercheurs de l’Université Assane Seck de Ziguinchor n’est pas d’accord sur le report du scrutin présidentiel prévu ce 25 février au Sénégal. Désormais le dudit collectif engage une lutter pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit au Sénégal. Dans leur communiqué les Enseignants-chercheurs dénoncent les manoeuvres de certains députés qui ont conduit à l’installation d’une commission d’enquête parlementaire.
« Ainsi, une proposition de révision constitutionnelle visant à prolonger le mandat du chef de l’État a été introduite. Cela a servi de prétexte au président de la République pour décider le report de l’élection présidentielle à travers un décret pris le 03 février dernier(…) Cet argumentaire hâtif reste tout de même fragile. Les fondements d’une telle décision de reporter l’élection présidentielle sont légers et les conséquences sont négativement très lourdes. Comment pourrait-on qualifier de tels actes prémédités (décret présidentiel en urgence, loi constitutionnelle d’urgence) ayant plongé le Sénégal dans une atmosphère éclectique ? Un braconnage institutionnel, un coup d’Etat institutionnel, un coup d’Etat constitutionnel, un putsch civil ? Que sais je encore ? Quelle que soit la qualification, il s’agit d’une tentative de confiscation du pouvoir par des moyens anticonstitutionnels », déplore le Pr Fatoumata Hann, porte parole du jour.
Désormais le Collectif des Enseignants-chercheurs de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ouvre un front pour pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit au Sénégal. « Nous dénonçons vigoureusement cette tentative de confiscation du pouvoir . Nous dénonçons cette forfaiture qui plonge le pays dans une crise sans précédent et nous nous engageons à mener la lutte aux côtés de toutes les forces vives de la Nation et nous invitons tous les citoyens à se retrouver autour du Front républicain regroupant tous les organismes investis dans le combat », a fait savoir Pr Hann.
La repression
La semaine dernière les manifestations contre le report de la présidentielle ont éclaté sur l’entendu du territoire national et trois personnes ont été tuées par balles. D’autres manifestants blessés sont toujours dans les hôpitaux. « Nous dénonçons également la brutalité et l’usage excessif de la violence par les forces de défense et de sécurité (FDS). La démocratie est certes la loi de la majorité, mais elle ne donne pas à la majorité de violer les droits de la minorité. Elle est tout simplement un régime politique dans lequel le peuple est souverain, un régime préservant au mieux les intérêts collectifs et individuels. Elle garantit l’Etat de droit, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, mais aussi la confrontation permanente d’opinions », rappelle la porte parole du jour Fatoumata Hann,
La libération des détenus politiques
Elle a lancé un appel : « C’est pourquoi, nous lançons un appel solennel à toute la classe politique et aux forces vives de la nation à mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération pour une élection présidentielle apaisée, libre et transparente dans les meilleurs délais. » « Pour finir, nous exigeons la libération de tous les détenus politiques, mais également le respect du calendrier républicain et la tenue d’élections démocratiques, transparentes et inclusives et surtout le départ du Président Macky Sall à la tête du pays dès le 03 avril prochain comme le prévoit la Constitution. »