L’avocat d’Ousmane Sonko explique les raisons de son refus d’assister au procès…
Les avocats d’Ousmane Sonko ont décidé d’un commun accord de ne pas assister au procès qu’ils qualifient à un dialogue de sourd judiciaire.
Selon l’avocat Said Larifou, deux des avocats constitués pour la défense de Ousmane Sonko pour assurer sa défense au même titre que les 28 autres n’ont pas été présents parce qu’un a été suspendu à la veille du procès et puis un autre expulsé du territoire ce matin.
Selon la robe noire, les avocats de la défense ont demandé la suspension du procès pour quelques minutes le temps pour leur permettre de s’organiser et on leur a refusé ; ils ont demandé à ce qu’un autre élément du dossier qui est tout à fait nouveau à savoir la production des certificats médicaux qui justifient l’absence de leur client à savoir Ousmane Sonko.
Les avocats dénoncent également le refus de l’accès à la salle d’audience. C’est par la suite qu’ils ont décidé de bouder la salle d’audience.
Me Saïd Lafourou, avocat de Sonko : « Nous ne sommes pas là pour être complice à la destitution de la justice «
Les avocats de Ousmane Sonko ont fait face à la presse après leur décision de bouder la salle d’audience suite au refus de renvoi du procès au motif de l’absence de leur client Selon eux, il « n’y a pas de justice ».
« Notre client ne pouvait pas comparaître pour des raisons médicales. Mais le tribunal aujourd’hui, est allé jusqu’à refusé d’ensemble le pourquoi notre client n’est pas là. C’est à partir de ce moment que nous avons compris qu’il ne s’agissait pas de juger M. Sonko mais il s’agissait d’utiliser la justice pour sanctionner monsieur Ousmane Sonko et en tirer d’autres avantages », a déclaré Me Saïd Lafourou.
Qui se dit « surpris et choqué que même la défense de la défense ait refusé de défendre la défense au Sénégal ».
Au moment où les avocats de la défense parlent aux journalistes, l’audience se poursuit avec la plaidoirie des avocats de Mame Mbaye Niang. Ne craignez-vous pas que votre client soit condamné à votre absence ». « On n’a rien à craindre de l’avenir quand le président recel le pire puisque le juge refuse de savoir pourquoi quelqu’un ne comparaît pas. Evidemment qu’on n’est pas dans une justice. Dans une justice moyenne, forcément on va sauver les apparences. Et quand on n’est pas prêt à sauver mes apparences on sait ce qui va se passer » , a-t-il déclaré.
Avant de conclure : « Nous ne sommes pas là pour être complice à la destitution de la justice « .
Ibrahima Mansaly