Décrispation du paysage politique au Sénégal: Un « droit de l’hommiste » dégage des pistes, pour une sortie de crise

Décrispation du paysage politique au Sénégal: Un « droit de l’hommiste » dégage des pistes, pour une sortie de crise

La tension politique qui prévaut dans le pays est loin de tirer son épilogue. Toutefois dans son rôle de médiateur, Alioune Tine multiplie les actions afin que le pays puisse retrouver sa stabilité. Cette fois ci c’est sur sa page X que l’acteur social s’est exprimé. Ce, à travers un texte où il dévoile des idées pour une sortie de crise.

La décision du Président de la République de reporter l’élection du 25 février 2024 a mis le pays dans une situation chaotique. Cependant des manifestations sont organisées dans tout le pays occasionnant à nouveau des pertes humaines. Mais cela ne semble pas freiner l’activiste sociale qui continuer de lutter pour la stabilité du pays.

Alioune tine donne les clés pour contourner cette crise. « Construction, Reconstruction et Déconstruction des légitimités représentatives et cognitives constituées : comment transformer la crise en opportunité, comment partir de critiques positives, objectives pour ouvrir un nouvel horizon politique, démocratique et social d’espérance », tel est l’intitulé de son message.

Le fondateur d’Afrika-Jom-center explique comment tirer profit de cette situation : «les intérêts personnels doivent être mis de cote. Il faut éviter que le désenchantement, les déviations les trahisons de la démocratie au Sénégal depuis des décennies ne soient seulement considérées comme des problèmes de personne ». Il poursuit tout en précisant que ces problèmes sont structurels et pour les résoudre « il faut une réflexion murie et surtout une projection rapide dans le future ». A l’en croire la crise ne doit pas être résolu par la rancœur ou la répression mais doit être prise en compte dans des discussions sérieuses. « Répondre à la crise de la représentation et la crise de gouvernement par des réponses sur la rancœur et le ressentiment, ou le désir exclusif et immédiat de reconquête du pouvoir d’état et reproduire le « système » d’exploitation et d’oppression obsolète en pleine décomposition aujourd’hui. Ses capacités de résistance politique, et par la coercition ne doivent nullement être négligées. » De son avis, la solution réside dans le « incisif et sérieux ».

« Que toutes les formes de dissidence s’expriment, se rendent visibles et audibles et marquent des signes de renouvellement politique et sociale est normale. Reste qu’il faut faire société, il faut éviter l’enlisement. La quête de nouveaux objets de désir démocratique et la réflexion sur que faire et comment construire une histoire commune. Et c’est là où les interactions organisées, des concertations sur où on va dans le court, le moyen et le long terme ensemble. »  Il rappelle que « que toutes les formes de dissidence s’expriment, se rendent visibles et audibles et marquent des signes de renouvellement politique et sociale est normale.

Reste qu’il faut faire société, il faut éviter l’enlisement. La quête de nouveaux objets de désir démocratique et la réflexion sur que faire et comment construire une histoire commune. Et c’est là où les interactions organisées, des concertations sur où on va dans le court, le moyen et le long terme ensemble. » Alioune Tine indique que « la voie d’accès passe aussi aujourd’hui par une bonne décision du Conseil Constitutionnel de nature à renforcer la démocratie, l’état de droit et la stabilité politique du pays. Ce qu’il faut bannir c’est toutes les violences, quelles que soient leur nature, violences d’état. »

Encore qu’il liste des leviers sur lesquels l’on doit s’appuyer pour une sortie de crise durable. Il s’agit dit-il de « Développer la culture de la tolérance, la culture de l’bantu. Que mille fleurs fleurissent dans un climat serein, serein, apaisé. Changer un système à bout de souffle dans des échanges globaux, généralisés, organisés dans le respect mutuel.» M. Tine n’a pas manqué d’afficher son inquiétude face à cette montée de défiance « généralisée et surtout radicale, marque d’un fort ressentiment politique. Pire signe d’une montée de l’antipolitique.»

Ibou Diouf

Amadeus

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