Reprise des cours en présentiel : L’Ucad rouvre ses portes…

Reprise des cours en présentiel : L’Ucad rouvre ses portes…

Après plusieurs mois de suspension, les enseignements en présentiel reprennent ce lundi 26 février à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cependant, le campus social, résidence des étudiants, reste pour le moment fermé, au grand dam des étudiants et enseignants, qui appellent les autorités à évoluer dans ce sens.

Huit mois après la suspension des enseignements en mode présentiel, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accueille de nouveau ses pensionnaires. Le Conseil académique, qui s’est réuni ce vendredi 23 février, a décidé de la reprise des cours en présentiel suspendus depuis le 13 juin 2023, pour toutes les facultés, les écoles et instituts de l’Ucad. «Après avoir examiné le deuxième point de l’ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du Comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024», peut-on lire dans le communiqué paru ce samedi. Cette décision intervient quelques jours après que le chef de l’Etat a donné des instructions, en Conseil des ministres du 14 février, «au Premier ministre et aux ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales».

«Faire fonctionner le campus social»
Pour les syndicats d’étudiants et d’enseignants, c’est une bataille qui est gagnée. Il reste la guerre, qui consiste à l’ouverture du campus qui marquera la reprise effective des enseignements/apprentissages. C’est dans ce sens que le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) exhorte les autorités universitaires à évoluer dans le sens d’ouvrir les résidences universitaires aux étudiants. «Nous avons salué la décision des autorités de faire reprendre les cours en présentiel. Je pense que nous l’avions exigé depuis le mois d’août. Nous sommes solidaires à cette décision. Mais en même temps, nous pensons que les autorités doivent évoluer dans le sens de faire fonctionner le campus social», a commenté, sur Radio Sénégal, Mouhamadou Nissir Sarr, chargé de communication du Sudes. Cette demande du syndicat d’ouvrir le campus social s’explique par le fait que «la plupart des étudiants n’habitent pas Dakar». M. Sarr : «D’ailleurs, nous avons organisé des examens, il y a eu beaucoup d’absents parce que tout simplement, les étudiants ne pouvaient pas se déplacer et venir faire ces examens-là. Je pense qu’il serait salutaire qu’on puisse rouvrir le campus social pour permettre à tout le monde de reprendre dans de très bonnes conditions. Le Sudes est solidaire à cette décision, mais il demande en même temps des mesures pour qu’on puisse reprendre effectivement en présentiel les cours.»

Pour promouvoir un climat apaisé à l’Ucad après les évènements violents de juin 2023, l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) pense qu’il serait indispensable de mettre en place des dispositifs permettant de prévenir les conflits et agitations au sein du temple du savoir. «Nous en sommes véritablement très contents, en espérant que cette situation ne se reproduise dans ce pays. …Cependant, il ne suffirait pas tout simplement de rouvrir l’université, mais de mettre en place un dispositif, de convoquer une réunion à laquelle assisteraient toutes les parties prenantes, notamment la Coordination des amicales d’étudiants, le Conseil d’administration de l’université, le Conseil académique, les associations de parents d’étudiants, pour qu’on se réunisse afin de nous entendre», préconise le président Abdoulaye Fané, tout en exhortant les autorités universitaires à revoir le statut et à renforcer les moyens du Médiateur de l’université. Pour rappel, les campus pédagogique et social de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont été fermés après les évènements violents occasionnant d’énormes dégâts matériels, consécutivement à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison dans l’affaire Sweet Beauté.

Amadeus

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