Élections européennes: en France, le RN confirme sa priorité de la lutte contre l’immigration
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a présenté hier, jeudi 29 février, à Paris, les grands axes de sa campagne pour les élections européennes du 9 juin prochain. La tête de liste du RN, qui veut faire de ce scrutin une élection de mi-mandat, se pose en rempart face à Emmanuel Macron et confirme sa priorité : la lutte contre l’immigration.
« Cent jours pour gagner ! », le Rassemblement national (RN) dévoile son premier slogan de campagne. Et Jordan Bardella son ambition pour cette élection : « Le 9 juin sera de toute évidence un référendum sur l’immigration ». Pas de programme précis, pas de mesures dévoilées, mais une stratégie en trois couleurs.
« Les dossiers verts, dit-il, regroupent les coopérations actuellement engagées que nous approuvons et que nous soutiendrons. Les dossiers orange sont ceux que l’on admettra, mais sous des conditions nouvelles. On peut citer l’espace Schengen, à la condition que la libre-circulation soit exclusivement réservée aux ressortissants des pays membres de l’Union européenne. Enfin, les dossiers rouges, qui sont pour nous ceux qui touchent aux intérêts vitaux de la nation et dont nous ne tolérons ni le partage, ni l’ingérence. »
« Faire en sorte que l’Union européenne puisse évoluer »
L’objectif est de poser les bases d’une renégociation des traités européens avec des lignes rouges, et « faire en sorte que l’Union européenne puisse évoluer ». Mais avec quels alliés ? Jordan Bardella, donné largement en tête dans les sondages, voit les choses en grand : « Lorsqu’il y a dix ans, nous envisagions une sortie de l’Union européenne, c’est précisément parce que le courant d’idées que nous représentions était minoritaire sur la scène européenne. Je crois qu’il est amené, dans le temps qui vient, à devenir majoritaire. »
Prochaine étape pour Jordan Bardella dans cette campagne qui débute, un grand meeting dimanche à Marseille où il doit prononcer un discours sur le thème de « l’effacement de la France », en présence de Marine Le Pen, qui n’est jamais très loin de son dauphin.