Revalorisation des salaires-harmonisation des conventions: L’AIBD dans le noir !
Le climat est loin d’être au beau fixe à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) qui traîne plusieurs maux. Si l’on en croit certains travailleurs qui continuent de brandir des revendications. Notamment sur la revalorisation des salaires et l’harmonisation des conventions.
La tension monte chez les travailleurs de l’AIBD, prêts à ressortir leurs revendications non satisfaites. Ils insistent sur la revalorisation des salaires et l’harmonisation des conventions (commerciale et aéroportuaire). Selon l’agent Djibril Sakho, la question des conventions constitue leur préoccupation majeure. Il explique : « à ce stade, on doit globalement diagnostiquer le secteur surtout l’état actuel de la fusion. Quand on a procédé à la fusion, il y a eu deux traitements dans une seule boîte. Nous, les travailleurs de l’ex ADS, avons bénéficié de la convention aéronautique avec tous les avantages que cela comporte. Alors que les travailleurs qui étaient à l’AIBD lors de la fusion et les nouveaux recrus ont bénéficié de la convention commerciale. Celui-ci compte beaucoup de limites.
Convention commerciale et ses tares
À l’en croire, la convention commerciale indispose les travailleurs. Dans l’harmonisation, on n’aura pas dépassé la commission paritaire parce qu’l y a des normes qui régissent la convention aéronautique avec un manuel de gestion. Dans le manuel de gestion, il y a une partie qui concerne le mode de traitement salarial des travailleurs, car tout est catégorisé vers une grille salariale. Il semble que tout cela ait été mis en suspens, ça ne marche pas parce que la commission paritaire de 2017, année de basculement qui avait eu lieu le 17 décembre 2017, à 2018 jusqu’à 2024. Six ans après , aucune commission paritaire n’a été tenue. Ce qui veut dire qu’aucun travailleur depuis ce jour n’a connu de changements . Alors qu’on doit connaître une évolution suivant son plan de carrière »n fustige-t-il. Poursuivant, M. Sakho révèle que l’application de la convention commerciale est devenue anormale parce qu’aujourd’hui AIBD est en même temps une société de projet. Il fournit un service à la navigation aérienne. Tout cela réunit ne peut plus se limiter à la convention commerciale. Tout le monde doit migrer vers la convention aéronautique. La convention commerciale aujourd’hui a désavantagé beaucoup de travailleurs sans qu’ils le sachent, indique-t-il.
À l’agent Djibril Sakho d’apporter des éclaircissements sur la convention aéroportuaire. L’agent ADS que je suis, on me paie une retraite complémentaire tous les mois, soutenus par l’agent lui-même et l’administration. Cet argent sera versé dans une banque pour assurer ma retraite. Tu pourras récupérer en même temps ton ICA (Indemnité de Cessation d’Activité) après, tu pars à l’IPRES pour prendre ton argent. Un pactole avec un très bon départ à la retraite. Mais aujourd’hui, l’agent recruté sous la convention collective n’est pas dans ces conditions. Et beaucoup ignorent cet aspect. Car avec cette convention, ils n’auront pas de retraite complémentaire. C’est le cas de tous ceux qui viennent de l’AIBD. Eu, égard à cela, le syndicat des travailleurs aéroportuaires compte engager la lutte. La maison doit toujours de l’argent à des agents retraités. Ce que nous voulons et on en avait parlé avec Doudou Ka, est que l’on fasse migrer tout le monde vers la convention aéronautique, informe M. Sakho. L’autre chose, souligne-t-il : « qu’on revoie la catégorisation. C’est mieux de fixer les salaires avec les dangers que cela comporte. Aujourd’hui, on te nomme chef de service, chef de département ou chef de pôle, avec les avantages (voiture et autres privilèges) tu ne verras pas les dangers tant que tu ne pars pas à la retraite. Il est temps qu’on se ressaisisse et qu’on attaque le mal. Les travailleurs nous interpellent tous les jours, rappelle Djibril Sakho. Il suggère ainsi “la revalorisation des salaires, l’harmonisation des conventions vers la convention aéronautique qui est la meilleure”. Il informe que des séminaires sont en train de se préparer afin de revoir les prémices de cette fusion ADS-AIBD. Par ailleurs, M. Sakho compte saisir l’administration avec un courrier revendicatif sur ces différents points.
A. Faye
