France: 20 ans après la loi de 2004, les signes religieux à l’école publique toujours dans l’actualité

France: 20 ans après la loi de 2004, les signes religieux à l’école publique toujours dans l’actualité

On commémore ce vendredi 15 mars le jour anniversaire d’un pilier de la laïcité française : la loi du 15 mars 2004 qui interdit le port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles publiques. Vingt ans plus tard, la question de la laïcité scolaire reste toujours d’actualité.

Le foulard noir est noué, serré, Aminata s’est empressée de couvrir ses cheveux, à peine sortie de son lycée parisien. Elle n’était pas née quand la loi a été promulguée en 2004. Aujourd’hui, la lycéenne vit l’interdiction du foulard à l’école comme une punition : « Je le vois comme une punition, parce que quand on va mettre un bandana, un petit truc long, là, toi, t’a commis un crime. Ça, moi, personnellement, ça nuit un peu à ma scolarité, ça ne me donne pas envie de venir à l’école. C’est relou, je sèche l’école parfois. »

Carole Zerbib est proviseure de lycée et membre de l’observatoire de la laïcité, elle réagit aux propos de la lycéenne : « Ça m’embête que des élèves puissent trouver dans cette loi une stigmatisation. Et c’est bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la façon dont nous avons expliqué les choses. Et je crois aussi qu’il faudrait expliquer aux familles que, à partir du moment où on inscrit son enfant dans l’école de la République, on en accepte aussi tous les principes et toutes les valeurs. L’éducation est bien sûr un droit en France, mais il faut aussi qu’on accepte ce modèle républicain qui, finalement, n’est là que pour garantir la liberté de chacun. »

La cheffe d’établissement insiste sur un autre point : les enseignants doivent être mieux formés pour défendre la laïcité auprès de leurs élèves.

La loi de 2004 traitait des tenues religieuses. Il y a eu, et on l’a vu l’année dernière, avec l’apparition de plus en plus massive de l’abaya. Mais la question des tenues religieuses est un peu la partie émergée de l’iceberg. Ce à quoi, on a de plus en plus à faire face aujourd’hui, c’est la contestation de l’enseignement. La remise en cause de faits historiques.

rfi.net

Petit Ba

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