VAR, sonorisation des arbitres : les cinq grandes annonces du patron des arbitres français
Face aux multiples polémiques, le corps arbitral français a réagi. Quatre mesures ont été prises pour calmer le jeu avec les acteurs du jeu.
L’arbitrage français est dans la tempête. Durement critiqués par les observateurs, mais aussi et surtout par les acteurs du jeu, les arbitres de Ligue 1 ne sont pas épargnés. En cause, des décisions loin d’être uniformisées et une utilisation très polémique du VAR. Autant de critiques qui ont fini par coûter la place de Stéphane Lannoy (directeur technique délégué à l’arbitrage professionnel), récemment évincé par la FFF.
Une volonté de calmer le jeu
Face à tout ce remue-ménage, le directeur de l’arbitrage Anthony Gautier a pris la parole dans un entretien accordé à L’Equipe. À cette occasion, Anthony Gautier a reconnu quelques mauvaises utilisations du VAR et que certaines décisions rendues ne correspondaient pas « à celles techniquement attendues ». Un petit mea culpa suivi d’un rappel fondamental à ses yeux en ce qui concerne l’assistance vidéo : le VAR ne garantit pas la correction à 100% des erreurs.
En revanche, les arbitres français veulent tout de même corriger le tir. Anthony Gautier a donc annoncé qu’il avait pris quatre décisions fortes pour les hommes en noir. « J’ai fixé aux arbitres quatre grandes orientations techniques. 1. Priorité absolue à prendre vos responsabilités, sans attendre l’assistance vidéo. 2. Accompagner le déroulement de la rencontre en favorisant le jeu et le spectacle, avec ouverture et disponibilité auprès des acteurs. 3. Rester ferme sur les incontournables (fautes grossières, mise en danger d’un adversaire, anéantissement d’une action de but…) ».
Les arbitres prêts à être sonorisés
Enfin, le quatrième point veut marquer une volonté d’apaisement face aux décisions cruciales qui peuvent déclencher de vives polémiques. Les arbitres pourront désormais utiliser le VAR, même s’il n’y a aucune erreur manifeste dans leur décision. « C’est la nouveauté : le recours à l’assistance vidéo à des fins managériales dans des moments particuliers. Deux exemples : dans le temps additionnel, si un penalty est sifflé. Même si l’arbitre est sûr de lui, il peut être opportun de se déplacer devant l’écran pour asseoir la décision. De même, si en début de rencontre, un carton rouge est sorti, même si l’arbitre n’a pas de doute, il est autorisé à se déplacer. L’outil de l’assistance vidéo doit être davantage autorisé. C’est une évolution. »
Suffisant pour calmer le jeu ? Les prochains matches nous en diront davantage. En revanche, pour ce qui est de la sonorisation des arbitres, Gautier a confirmé que le corps arbitral était prêt à s’y plier dans les meilleurs délais, une fois que la LFP sera prête. En attendant, l’expérience sera faite à l’occasion de la finale de Coupe de France masculine le 25 mai prochain à Lille, mais aussi pour la finale féminine le 4 mai à Montpellier.