Scrutin du 24 mars: Pourquoi Sonko risque de ne pas voter…

Scrutin du 24 mars: Pourquoi Sonko risque de ne pas voter…

Ousmane Sonko va-t-il accomplir son devoir de citoyen demain ? La question mérite d’être posée. Ayant obtenu deux décisions de Justice ordonnant sa réintégration dans les listes électorales, il s’était heurté au refus de l’administration. Et sa candidature a été écartée à cause de sa condamnation définitive dans l’affaire l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang. La question du refus de l’application de ces deux décisions de Justice a été posée à l’administration hier, lors d’une conférence de presse du ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, accompagné de son Secrétaire général, des directeurs de la Dge et de la Daf. M. Cissé n’a pas jugé nécessaire de «revenir sur cette situation».

Seulement, Le Quotidien ne s’est pas arrêté là. «Dimanche, on verra s’il (Ousmane Sonko) va voter. Soyez patients», a répondu une personnalité membre de l’organisation de l’élection.

Faut-il le préciser, Ousmane Sonko est sorti de prison après l’adoption de la loi d’amnistie, qui couvre les faits et infractions politiques qui ont eu lieu entre février 2021 et février 2024. La refonte du fichier électoral a eu lieu quand Ousmane Sonko était en prison, tout comme la publication de celui-ci. Est-ce qu’entre-temps, l’administration a pu réintégrer le chef de l’ex-parti Pastef dans le fichier électoral ? La réponse sera connue demain.

Par ailleurs, lors de cette conférence de presse, le budget de l’organisation de la Présidentielle a été évoqué. Le processus a coûté 1, 4 milliard de francs Cfa. Cette somme est partagée entre la Daf, la Dge, les Forces de défense et de sécurité, les commissions de recensement des votes, la Cour d’appel de Dakar et le Conseil constitutionnel.

L’impression des bulletins de vote a coûté au contribuable 73 millions de francs Cfa pour chacun des 19 candidats. Ainsi, chaque candidat a 8, 5 millions de bulletins de vote. Le ministre de l’Intérieur a assuré que le déplacement du matériel électoral a commencé hier matin. Mouhamadou Makhtar Cissé a affirmé que chaque bureau de vote est sécurisé. 2457 observateurs sont accrédités. Les cartes d’électeur continuent à être retirées. 56, 74% des cartes ont été retirés, soit 264 924 sur 466 985.
Par Malick GAYE  – mgaye@lequotidien.sn

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