Histoire su 1er mai au Sénégal :La longue marche des travailleurs…

Histoire su 1er mai au Sénégal :La longue marche des travailleurs…

Journée des travailleurs ou Fête du Travail au Sénégal, le 1er mai reste important dans le calendrier des employés et des syndicats. Ce lundi, les centrales syndicales vont certainement respecter la tradition : les mêmes revendications, contenues dans les mêmes cahiers de doléances, seront déposées sur la table du Chef de l’Etat, avec un minime espoirs d’être satisfaites.

Le 1er mai, c’est ce lundi, la date quand, depuis la première grève en Afrique subsaharienne à Dakar en 1919, les syndicats des travailleurs manifestent leurs indignations sur leurs conditions de travail, leurs revendications diverses. Sous le règne de Macky Sall la fête a connu un break depuis 2020. Le traditionnel défilé des travailleurs aux couleurs de leurs entreprises et les dépôts des cahiers de charges auprès du président de la République, ont cédé la place à un combat sanitaire : la lutte contre le coronavirus. L’année dernière aussi, il n’y a pas de manifestations. Les syndicats se sont contentés de rencontrer le Chef de l’Etat, parler de leur soucis contenus dans un document déposé auprès de lui. C’est fini.

Cette année ces combattants pour la cause des employés et la bonne marche de l’outil de travail vont encore se contenter de respecter la routine. C’est démontrer aussi que le Sénégal a une longue histoire de défense des droits des travailleurs. Cette première grève sus-évoquée a suivi l’enregistrement du premier syndicat, en 1923, et, depuis 1947, le passage du 1er-Mai au rang des jours fériés. Chaque année, c’est un rituel. Plusieurs milliers de personnes aux couleurs de leur syndicat se réunissent autour de la place de la Nation pour le célébrer cette date à coups de sifflet et de tam-tam.

Cette fois ils vont rencontrer peut être le Chef de l’Etat pour lui donner leurs cahiers bourrés des mêmes doléances presque jamais satisfaites. Pourtant, souvent à l’occasion de cette fête des masses laborieuses, le Gouvernement promet «qu’ensemble, la main dans la main, Etat, employés et employeurs s’engagent à relever le défi de la sauvegarde de l’outil de travail. Et l’amélioration des conditions des travailleurs.  Presque, c’est le même discours que le Chef de l’Etat tient quand il reçoit les centrales syndicales au Palais de la République.

La question de l’emploi fera également débat. Faudrait-il d’ailleurs le rappeler au président de la République, sa promesse de campagne : la création d’un million d’emplois durant son quinquennat. L’Objectif n’est pas encore atteint.

Dans ce domaine, le Président Macky Sall, promet souvent des décisions, dans le cadre de la loi d’habilitation, l’aménagement de mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique. Une façon de maintenir autant que possible les emplois. Tout en manifestant toujours que la problématique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, est au cœur des tâches permanentes du gouvernement.

Festive ou revendicative, ce rendez-vous des masses laborieuses est originaire des États-Unis. Même si là-bas, la grande journée ouvrière reste le premier lundi de septembre. Le 1er mai 1886, à Chicago, selon nos informations prises dans la toile, éclate une grève en faveur de la journée de huit heures, qui donne naissance, le surlendemain, à une manifestation durement réprimée par la police. Les Anarchistes vont en faire un emblème de la répression. Or, en France, en 1889, la IIe Internationale socialiste est réunie pour célébrer le centenaire de la Révolution ; et l’on décide donc d’organiser une grande manifestation, à date fixe ; pourquoi le 1er mai ? Par référence à ces événements de Chicago !

A.S   

Amadeus

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