Chine: l’ancien président de la fédération de football condamné à la prison à vie pour corruption
En Chine, Chen Yuyuan a été condamné ce mardi 26 mars par un tribunal de la province du Hubei à la prison à vie pour avoir accepté des pots-de-vin dans le cadre de ses fonctions. Une sanction qui intervient dans le cadre d’un grand ménage dans le football chinois.
Pour le tribunal de la province centrale du Hubei qui l’a condamné en première instance, Chen Xuyuan a profité de ses différents statuts pour percevoir illégalement des sommes d’argents, dont les montants étaient « particulièrement énormes ». La cour de Hangshi a fait les comptes : le prévenu aujourd’hui condamné à la privation de liberté à perpétuité, aurait accepté des pots de vins à 217 reprises en 13 ans, pour près de 81 millions de yuans, soit 10,5 millions d’euros. Ces versements se sont produits lorsqu’il était à la direction du SIPG (Shanghai International Port Group), le principal opérateur du port de Shanghai, entre février 2011 et juin 2019. Ces versements auraient alors dépassé les 40 millions de yuans.
La corruption s’est poursuivie ensuite lorsqu’il a pris la présidence de l’Association chinoise de football, a rappelé le tribunal : « Chen Xuyuan a accepté les demandes du président du promoteur China Fortune Land Development de fournir une assistance pour l’organisation d’événements, des recommandations de poste et des approbations de qualification pour le club de football de l’entreprise. »
Au total, l’ex-président de la fédération chinoise de football a reçu plus de 30 millions de yuans (3,8 millions d’euros) de la part de 9 clubs de football. Des petits arrangements entre amis allant jusqu’aux matchs truqués qui ont gangréné le foot chinois ces dernières années et bloquant l’équipe nationale. Cette dernière n’a pu se qualifier pour la dernière coupe du monde, l’équipe de Chine se trouve aujourd’hui à la 79ᵉ place du classement FIFA.
À la barre, Chen Xuyuan a reconnu les faits et a fait des excuses auprès des amoureux du football : « les supporters peuvent comprendre que les équipes chinoises jouent mal, mais ils ne peuvent pas accepter la corruption. Je m’excuse ici publiquement et leur demande pardon. » À la peine d’emprisonnement, le tribunal a ajouté la déchéance des droits politiques du condamné et la confiscation de tous ses biens personnels.