Usine de dessalement de la Grande-Côte : Un investissement de 459 milliards  

Usine de dessalement de la Grande-Côte : Un investissement de 459 milliards  

L’Etat du Sénégal a paraphé avec Acwa Power, une entreprise saoudienne pour le financement, la construction et l’exploitation d’une usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande-Côte. Le montant total est de 459 milliards de francs Cfa. 

Le gouvernement du Sénégal et Acwa Power ont signé un contrat de financement, de construction et d’exploitation d’une usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande-Côte, dans le Pôle urbain du Lac Rose. Le contrat a été paraphé mercredi, en présence de Macky Sall et de Saad bin Abdallah Al-Nafaie, ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite à Dakar. Pour le compte du Sénégal, c’est Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, en compagnie de Charles Fall, Directeur général de la Sones, qui a apposé sa signature contre celle de Marco Arcelli, Président-directeur général d’Acwa Power.

D’après un communiqué, le processus a été lancé en 2022. Un mémorandum d’entente a été signé en septembre, suivi de l’accord de co-développement la même année.  La signature s’inscrit dans le cadre de la coopération multidimensionnelle entre la République du Sénégal et le Royaume d’Arabie Saoudite. Bâti sur un héritage religieux et de solides relations d’amitié, ce partenariat s’étend au financement privé, étant entendu que Acwa Power est soutenu par le Fonds saoudien d’investissement public qui en est actionnaire.
Ainsi, selon le document, L’Usine de dessalement de la Grande-Côte permettra au secteur de l’eau d’entrer dans une nouvelle échelle en termes de dimensionnement. En effet, elle aura une capacité finale de 400 000 m3/jour mobilisables en deux phases, successivement en 2027 (200 000 m3/jour) et 2030 (200 000 m3/jour). Le coût de réalisation de cette infrastructure hydraulique est de 459 milliards de francs Cfa (700 millions d’euros). Il est entièrement supporté par le partenaire privé dont la production sera achetée par le Sénégal. Cette usine est une réponse pertinente à la diversification des sources d’alimentation en eau et la croissance des besoins dans l’agglomération dakaroise, de ses nouveaux pôles urbains et des agglomérations de Thiès et de la Petite-Côte. Cet espace géographique représente à lui seul 80% des besoins en eau potable de l’ensemble du périmètre urbain pour 35% de la population nationale sur 3, 7% du territoire national. En plus de l’apport de l’Usine des Mamelles en cours de construction, celui de l’Usine de la Grande-Côte contribuera à réduire les prélèvements des nappes souterraines et, du coup, luttera contre la menace d’intrusion du biseau salé dans la presqu’île dakaroise.
mgaye@lequotidien.sn

Amadeus

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