Korité 2024-flambée des prix : Vendeurs et clients tous déboussolées…
Le mois béni du ramadan tire à sa fin et la fête de la korité approche à grand pas. Cependant la population sénégalaise jase sur le coût de la vie chère et porte son espoir sur le nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye. Un tour au Marché a permis d’en savoir un plus…
Le marché est dans tous ses états à quelques heures de la célébration de la fête de l’Eid-el fitr dite Korité au Sénégal. Laquelle, cette année, coïncide avec l’installation du tout nouveau président de la république Bassirou Diomaye Faye qui promet de faire de son possible pour diminuer le coût de la vie chère au moment où la cherté des prix des denrées de premières nécessités est sur toutes les lèvres.
Sauf que ce qui taraude les esprits reste, l’impossibilité de rabaisser les prix avant la fête de la korité. En effet la conjoncture continue de hanter le sommeil de la population. La vie est excessivement chère. Les prix dans le marché augmentent comme pas possible. Pour s’enquérir de la situation, Fatou Diallo une commerçante au marché Dior des Parcelles Assainies, trouvée dans une folle ambiance de fête entourée de clients et de clientes, tente difficilement de nous expliquer ce qui prévaut dans le marché. « La vie est chère mais nous n’avons pas le choix, il faut faire avec et attendre que le nouveau président règle la situation », lance Fatou qui comme tout autre Sénégalais fonde un grand espoir sur le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, le président nouvellement élu. « Comme vous le constater les clients viennent pour la préparation de la Korité, le kilo de la pomme de terre et de l’oignon coute respectivement 500F et 550F », renseigne-t-elle.
Pape Sy, lui trouvé à l’angle de l’une des entrées du marché, semble déboussolé. Tout en sueur, le monsieur en chemise rouge et pantalon noir a son écouteur bien scotché à l’oreille. Il nous renseigne qu’il vient de terminer ses courses. Venu avec 60 000 F CFA, il a presque tout dépensé. « C’est la première fois que je fais ça. Mais, j’ai comme l’impression que je me suis fait avoir parce que je suis un homme. J’étais venu avec 60 000 F CFA mais, il ne me reste presque plus rien. Que de la monnaie. Je n’ai pu avoir que 10 kilos de pommes de terre, 10 kilos d’oignon, et cinq poulets, à 4500 F CFA, l’unité », liste-t-il, d’un ton amer en marchandant avec un conducteur de moto Tiak Tiak pour le transport de tous ses produits : un sac contenant les pommes de terre et des oignons et un sachet de poulets. »
Pape Sy aurait souhaité en acheter plus avant de rallier Somb où il compte célébrer la fête.
De son côté Ndeye Sylla une mère de famille venue faire ses achats décrie la cherté des condiments et appelle le tout nouveau patron du palais de la république de venir en aide à la population sur les priorités, notamment la vie chère. « Les commerçants ont augmenté tous les prix : l’oignon, la pomme de terre, l’huile, le sucre entre autres », déplore Ndeye qui souhaite que « le marché soit régularisé et ne pas laisser les commerçants dicter leur loi »
Ndeye Samb, elle, quitte le marché à pas pressé. Car fustige-t-elle, « ici tout est trop cher. Pour 20 000 F CFA, je n’ai pu acheter que de la pomme de terre, et la famille verte. C’est vraiment abusé. Il me reste beaucoup de choses à acheter. »
Le constat est aussi fait que malgré des craintes sur sa disponibilité, le poulet est bien présent. Toutefois, fait savoir Ousmane Kane, vendeur, « il y en a mais pas comme d’habitude, les stocks sont limités ». Il explique cette situation par la cherté de l’aliment de volaille. « Avant, on achetait le sac entre 14 000 et 14 500 F CFA. Maintenant, le prix a grimpé à 20 000 F CFA. Ce qui fait que certains ne souhaitent plus investir dans le secteur du fait du risque de vendre à perte », regrette Ousmane Kane.
D’ailleurs, souligne notre interlocuteur, en raison du contexte économique, « les clients viennent au compte-gouttes. »
Ibou Diouf