Ziguinchor-Gestion du Mémorial-Musée «Le Joola»: les familles des victimes et rescapés du Joola exige un audit à Bassirou Diomaye…
L’Association nationale des familles des victimes et rescapés du Joola (ANFVR/J) a tenu un point de presse au site du Mémorial-musée «le Joola» pour justifier la tenue de son assemblée générale extraordinaire de renouvellement au mois de Février dernier, qui s’est soldée par le choix de Angèle Boissy, à la tête de ladite association.
Les membres de l’ANFVR/J ont, par la même occasion, adressé un message à l’actuel Président de la République, Bassirou Diomaye Faye concernant la gestion du musée le Joola et souhaite l’ordonnance d’un audit.
Dans leur déclaration préliminaire signée par la présidente de l’ANFVR/J, ils exhortent « le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement à saisir cette belle opportunité pour promouvoir dans le Mémorial-musée, l’insertion socio professionnelle des orphelins, des familles et des rescapés du Joola, diplômés et compétents ».
Le ministère de la Culture au banc des accusés
De l’avis des membres de cette association, le Mémorial-musée «Le Joola », symbole de tout l’espoir attendu par les familles depuis deux décennies, est devenu une réalité tangible ». « La sauvegarde de cette vocation mémorielle n’est pas en reste, pour la faire vivre de façon structurelle, contribuer à la lutte contre l’oubli, est une exigence de gestion inscrite dans le long terme », ont-ils dit.
Ainsi, ils estiment que «la gestion managériale du Mémorial-Musée doit revenir aux familles, du fait de leurs compétences, leurs expériences et vécus, couplés de leurs savoirs faire et faire-faire, pour la sauvegarde de l’édifice et de la mémoire de 2000 victimes».
Par conséquent, l’ANFVR/J dit « fustiger avec la dernière énergie le fait qu’elle soit écartée volontairement par le ministère de la Culture lors de la passation de marché portant sur le choix de Eiffage ».
Cette mise à l’écart a indisposé les familles, qui jusqu’à ce jour n’ont pu avoir aucun document justifiant la gestion du « Mémorial Musée ».
Elles (les familles) affirment ne rien savoir de la démarche et du contenu du contrat de Eiffage, tout comme celui de l’architecte et des marchés afférents, encore moins du coût du mémorial et des impenses.
Un audit de gestion réclamé
Elles n’ont connaissance ni du budget alloué, de la planification des travaux et du contrat d’objectifs qui devaient leur permettre de faire un suivi efficient de l’investissement.
Pour des raisons de transparence dans la gestion des deniers publics destinés au Mémorial-Musée «le Joola », les membres de l’ANFVR/J exigent de l’administratrice du mémorial, Sohkna Gaye, un bilan de la gestion de son budget à l’image de l’Office nationale des pupilles de la nation.
Ils demandent à l’État d’auditer cette gestion «opaque » pour mettre fin, disent-ils « au lobby sans scrupule, qui suce le sang de nos victimes depuis des années, avec comme seul objectif la direction générale du Mémorial-musée »Le Joola’’ ».