L’écrivaine Faouzia Zouari s’attaque à Bassirou Diomaye Faye : « Ca m’a révulsée, c’est du jamais vu »

L’écrivaine Faouzia Zouari s’attaque à Bassirou Diomaye Faye : « Ca m’a révulsée, c’est du jamais vu »

Ecrivaine, Faouzia Zouari a publié une contribution sur le média panafricain Jeune Afrique. La Franco-tunisienne s’est vertement attaquée au président de la République Bassirou Diomaye Faye, à cause de sa polygamie. Zouari s’est offusquée de voir le chef de l’Etat sénégalais, lors de son investiture il y a plus de deux semaines, s’afficher avec ses deux femmes.

« Je n’y peux rien, c’est épidermique, l’image m’a révulsée. Celle du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, s’avançant à la tribune avec ses deux épouses. Du jamais vu, une telle scène dans l’espace politique contemporain. Aucun président arabe ou africain n’avait osé ce spectacle aux yeux du monde entier. Même en Afghanistan, les Talibans n’auraient pas exhibé en public leurs moins que moitié. Il a fallu que ce soit le Sénégal — pays pourtant de tradition moderniste et démocratique — qui affiche un symbole aussi rétrograde et officialise, au sommet de l’État, une pratique inégalitaire par essence », a-t-elle écrit dans sa tribune.

Dans son texte, Faouzia Zouari fait également part de son étonnement du manque de réactions sur l’image de Diomaye et de ses deux femmes. « Mon étonnement fut grand de voir l’absence significative de protestations. Pas de colère chez des sympathisants en liesse, qui savent pourtant à quel point, et quoi qu’on dise, la polygamie n’est jamais un choix pour les femmes, mais une contrainte ; combien de souffrance, d’injustice et de tensions familiales elle génère. C’est le contraire que j’ai lu dans des articles louant le « choix courageux du premier homme de l’État d’afficher ouvertement sa polygamie » et dédouanant de toute faute le président qu’on appelle déjà « BDF » — suivez mon regard —, lequel n’aurait fait que « coller à la réalité sénégalaise » et adopter une pratique « plébiscitée » par beaucoup d’hommes (tu m’étonnes !) », écrit l’auteure de l’ouvrage « Le corps de ma mère ».

Amouradis

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