Après le départ de Macky : L’Urd quitte Benno
L’Union pour le renouveau démocratique (Urd) quitte la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Diegane Sène et ses camarades parlent «d’absence de lisibilité dans la direction et les intentions de Bby» pour expliquer leur décision. Pour l’heure, l’Urd entame une remobilisation.
C’est la première formation politique à prendre ses distances avec la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby), après la défaite du candidat Amadou Ba à l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
«Après avoir constaté l’absence de lisibilité dans la direction et les intentions de Benno bokk yaakaar, et tenant compte de sa propre situation actuelle, l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) prend la décision de quitter cette coalition. Ce faisant, notre parti retrouve toute la plénitude de sa liberté pour poursuivre, seul ou avec d’autres, le mouvement dans lequel il est désormais lancé», a déclaré, dans un communiqué, la Direction politique exécutive (Dpe) de l’Urd. L’instance de direction du parti politique fondé par feu le ministre d’Etat Djibo Leyti Ka s’est, en effet, réunie le mercredi 17 avril passé pour évoquer la vie du parti et faire la situation du pays.
Sur le premier point, le Secrétaire général de l’Urd, Diégane Sène, a apprécié positivement le retour d’anciens responsables et militants, qui ont décidé d’y reprendre leur place pour œuvrer à sa massification. Ainsi, Madiagne Seck, maire sortant de Gossass après treize (13) ans de magistère à la tête de sa commune, et Diame Yodi Ba, actuel maire de Léona, membre du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), ont effectué leur retour, d’après le communiqué. Dans cette logique, la Direction politique exécutive de l’Union pour le renouveau démocratique a décidé de l’organisation d’un séminaire dans le courant du mois de mai. Un comité scientifique est, à cet effet, mis sur pied afin de réfléchir sur les termes de référence, le contenu et, globalement, sur la bonne organisation de cet évènement.
Par ailleurs, l’Urd a félicité «le Président Bassirou Diomaye Faye pour la formation de son gouvernement, composé de cadres avec une présomption d’intégrité morale et de compétences, qui suscite l’espoir auprès des populations».
Dans la même logique, «le parti, qui compte en son sein beaucoup de pasteurs, s’est fait l’écho de la non-existence d’un ministère qui leur soit spécifiquement dédié. D’où l’inquiétude des acteurs du secteur quant à la prise en charge efficace de leurs préoccupations. L’Urd appelle l’Etat à bien expliquer ce choix nouveau afin d’apaiser leur inquiétude et à prendre toutes les dispositions pour que l’élevage reste l’un des principaux secteurs de l’économie nationale».
mgaye@lequotidien.sn
