Licenciements abusifs, injustice dans les entreprises: Guy Marius appelle à une collaboration pour informer le chef de l’État de la situation…

Licenciements abusifs, injustice dans les entreprises: Guy Marius appelle à une collaboration pour informer le chef de l’État de la situation…

Les employés de trois (3) sociétés UNO, AGETIP et Total se sont réunis ce lundi au siège de FRAPP pour dénoncer les injustices dont ils sont victimes de la part de leurs employeurs. Le député Guy Marius Sagna a animé la conférence de presse, où les travailleurs ont exprimé leur situation, notamment les retards de salaires et les licenciements abusifs.

Guy Marius Sagna a souligné l’importance de mettre fin à ces pratiques, qualifiant ce qui se passe de « bombes économiques et sociales ». « Il faut que cela cesse. Ce que Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont trouvé, ce sont des bombes économiques, sociales, etc. Il est important que ces bombes que Macky Sall et son gouvernement ont laissées des problèmes qui doivent être exhibés et déterrés afin que le nouveau régime soit au courant et que le ministre du Travail puisse y remédier », a-t-il recommandé.

Le député a aussi évoqué « les pratiques peu scrupuleuses telles que la signature de contrats sans possibilité de les lire. » Ainsi, il a appelé le nouveau gouvernement à prendre conscience de ces problèmes. Toutefois, Guy Marius Sagna a pointé du doigt le manque de bras pour contrôler les entreprises.

Selon lui, « il n’y pas plus de 100 inspecteurs et contrôleurs du travail au Sénégal. Un sous-effectif qui ne peut pas contrôler toutes les entreprises ce qui est un défi et qui pose problème. Il y a certains d’entre eux qui sont corrompus ce qui rend aussi difficile leur travail. Pour aider le président de la République, il faut lui dire ce qui se passe. »

« Licenciements de femmes enceintes »

Pour y remédier, il a appelé à une collaboration pour informer le chef de l’État de la situation réelle. M. Sagna a plaidé pour l’arrêt des licenciements de femmes enceintes notés dans certaines entreprises, promettant de se battre pour cette cause et de sensibiliser l’opinion publique française si nécessaire. À l’en croire, « cela va cesser, car nous allons nous battre pour ça et s’il le faut nous allons le crier dans l’opinion publique française. »

Concernant la situation des travailleurs licenciés de la Station Total, qui génère des profits considérables à savoir un milliard de bénéfices par mois. « La station Total qui a licencié abusivement et injustement ses employés et qui se trouve sur l’autoroute à péage au niveau de Dalifort gagne le plus d’argent que toutes les autres stations qui se trouvent en Afrique de l’Ouest et au Sénégal. Cette station gagne plus d’un milliard de bénéfice par mois », a-t-il confié.

Le député a aussi insisté sur le respect du code du travail et a dénoncé le non-versement des cotisations à l’IPRES malgré les déductions effectuées sur les salaires.

Il a également fustigé les conditions de travail déplorables chez UNO, où le nombre de toilettes est insuffisant pour le nombre d’employés, et où les femmes travaillent dans des conditions qui ont entraîné de nombreuses fausses-couches.

« A UNO, il y a trois toilettes pour plus de 460 personnes. On ne sait pas s’ils sont en prison ou s’ils sont en camps de concentration. Il n’y a que des contrats de trois pour les intérimaires qui passent dans toutes les sociétés de UNO. Les femmes qui travaillent dans les magasins UNO de 9 h du matin à 21 h du soir sans s’asseoir ce qui cause de nombreuses fausses-couches. C’est une situation déplorable », a fustigé M. Sagna.

Face à cette situation, Sagna a appelé les populations à dénoncer ces problèmes et a prévenu que si les employeurs ne trouvent pas de solutions, FRAPP lancera une campagne contre ces sociétés, incitant les gens à boycotter leurs boutiques.

« Total, UNO et AGETIP sont prêts pour la médiation. S’ils ne règlent pas les problèmes des employeurs, on va leur faire de la publicité gratuite et on n’ira plus dans ses boutiques. FRAPP va faire une campagne contre UNO ce qui est valable pour les autres entreprises », a prévenu Guy Marius Sagna.

Les employés de ces trois entreprises qui sont la plupart étrangère, ont porté des brassards et des habits rouges pour montrer leur colère lors de rencontre.

Amadeus

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