Ukraine: les États-Unis accusent la Russie d’avoir recours à des agents chimiques

Ukraine: les États-Unis accusent la Russie d’avoir recours à des agents chimiques

Washington affirme que Moscou a utilisé de la chloroprine, un agent chimique, contre les forces ukrainiennes, selon un communiqué publié le 1ᵉʳ mai par le département d’État américain. D’après le même rapport, l’armée russe aurait également utilisé des agents chimiques anti-émeutes, ce qui est contraire à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Mais le Kremlin dément.

Les accusations de Washington sont cette fois formelles et corroborent les témoignages récurrents depuis deux ans de soldats ukrainiens de retour du front. L’armée russe utilise différents types d’agents chimiques pour déloger les défenseurs ukrainiens de positions particulièrement bien fortifiées ou protégées.

La nouveauté du rapport américain est que l’armée russe aurait utilisé à plusieurs reprises de la chloroprine, un insecticide dérivé du chloroforme utilisé comme gaz asphyxiant, et ce, depuis la Première Guerre mondiale. Son usage dans le cadre d’un conflit est proscrit par la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) entrée en vigueur en 1997.

Plus de mille incidents signalés
L’usage de ce gaz permettrait aux Russes d’infliger des dommages pulmonaires très graves aux défenseurs dans des endroits aussi clos que des tranchées ou des bunkers.

Depuis deux ans, les soldats ukrainiens témoignent sur les réseaux sociaux, photos de leur visage à l’appui, de l’usage massif par les Russes de grenades lacrymogènes.

En avril, l’armée ukrainienne a déclaré que rien qu’en mars, plus de mille incidents avaient été signalés, et que l’utilisation de munitions lacrymogènes avec des produits chimiques interdits était quotidienne.

rfi.fr

Petit Ba

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