Appel au Dialogue de Macky Sall : l’ACT de Abdoul Mbaye privilégie une «démarche commune et consensuelle»
Le Bureau Politique Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) s’est réuni lundi 1er mai. Abdoul Mbaye et Cie se sont prononcés sur l’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall. L’ACT évoque le caractère inutile des dialogues précédents et a décidé de « privilégier une démarche commune et consensuelle » au sein de la plateforme F24 portant sur la réponse à donner à ce quatrième appel au « dialogue » lancé par Macky Sall.
« Le Bureau politique a ensuite pris acte de l’appel au dialogue venu du Président de la République, président de la coalition politique BBY. Il a relevé le caractère tardif de cet appel, ainsi que l’imprécision de l’agenda annoncé », lit-on dans un communiqué.
Le Bureau politique retient que « l’avant dernier «dialogue » organisé par Macky Sall, finalement déserté par toutes les forces de l’opposition significative, a eu pour production principale l’instauration d’un parrainage citoyen inapplicable et violant « le droit de libre participation aux élections » par la Cour de Justice de la CEDEAO (Arrêt N° ECW/ CCJ/JUD /10/21). Cette dernière a enjoint l’État du Sénégal la suppression de ce parrainage avant le 25 octobre 2021. Il est toujours en vigueur ».
D’après l’ACT, le Code électoral consensuel de 1992, fut le produit d’un vrai et long dialogue entre les « forces politiques du Sénégal. Sa modification en son article L57 a permis àMacky Sal de retirer de manière automatique à des citoyens leurs droits d’éligibilité en même temps que leurs droits d’électeur. Il est ainsi parvenu à éliminer de la compétition électorale des adversaires politiques considérés dangereux pour son élection ou celle de ses partisans ».
Le Bureau politique de l’ACT estime que le dernier « dialogue » lancé sur « l’initiative du Président Macky Sall a démarré le 28 mai 2019 par son rappel de ne plus avoir droit à un troisième mandat. Il a cependant affirmé à un media français, il y a peu, avoir droit à ce troisième mandat ».
Fort de ces constats portant sur les principaux points sources des fortes tensions politiques vécues par le Sénégal, le Bureau Politique a considéré le « caractère inutile de l’appel lancé par Macky Sall. Il a retenu qu’il appartient à ce dernier, s’il est de bonne foi, de réparer le recul démocratique enregistré sous son magistère et de son seul fait. Ce retour au code consensuel de 1992 est possible par des décisions qu’il peut prendre sans dialogue, ou en prélude à un dialogue sincère », précise le communiqué.
Le Bureau politique a toutefois réaffirmé la nécessité de « construire et de maintenir l’unité le plus large possible de l’opposition et des forces vives de la Nation soucieuses du respect de notre Constitution, des libertés, et de l’organisation d’une élection présidentielle inclusive, transparente et respectueuse des engagements internationaux pris par le Sénégal. La sauvegarde de la démocratie dépend du succès de ce combat ».
En conséquence, le Bureau politique de l’ACT a décidé de « privilégier une démarche commune et consensuelle au sein de la plateforme F24 portant sur la réponse à donner à ce quatrième appel au « dialogue » lancé par Macky Sall, sachant qu’aucune initiative solitaire ne sera engagée par le parti ACT pour répondre à cette demande de dialogue de Macky Sall ».