Brésil: face aux inondations, l’inquiétude du secteur agricole durement touché

Brésil: face aux inondations, l’inquiétude du secteur agricole durement touché

Le gouvernement brésilien a promis de débloquer quelque 10 milliards d’euros pour la reconstruction de l’État du Rio Grande do Sul, région dévastée par des inondations meurtrières sans précédent et sous la menace de nouvelles pluies. Les pluies diluviennes qui se sont abattues dans cette région du sud du Brésil toute la semaine dernière, vont notamment coûter cher au secteur agricole, moteur de l’économie locale et nationale.

Le chef de l’Etat Luiz Inacio Lula da Silva a présidé jeudi une réunion à Brasilia pour travailler sur les réponses à la tragédie. Le gouvernement fédéral a décidé d’injecter des « ressources de l’ordre de 50 milliards de réais (environ 9 milliards d’euros) dans le Rio Grande do Sul », a annoncé le ministre des Finances Fernando Haddad.

La Banque interaméricaine de développement (BID) allouera, elle, environ un milliard d’euros de ressources « pour la protection de l’emploi, le soutien aux entreprises et les projets de reconstruction des infrastructures », a annoncé le président brésilien de l’institution, Ilan Goldfajn.
Des champs noyés sous quatre ou cinq mètres d’eau : des routes coupées, des élevages et des entrepôts inaccessibles. Un paysage de désolation et du jamais vu pour les coopératives de paysans de l’État du Rio Grande do Sul. En l’espace d’un an, certains ont déjà subi une sécheresse et trois inondations.

L’État du Rio Grande do Sul est l’une des grandes régions brésiliennes productrices de soja, utilisé en grande partie pour nourrir les élevages. La région tablait cette année sur une récolte record supérieure à 22 millions de tonnes, mais les intempéries pourraient affecter jusqu’à 5 millions de tonnes de graines selon les spécialistes qui expliquent qu’un quart des champs de soja restaient encore à récolter.

Les marchés oléagineux suspendus à la météo brésilienne

La production de riz inquiète aussi puisque le Rio Grande do Sul est de loin la première région rizicole, avec 6,9 millions de tonnes produites l’an dernier. Là aussi, 15% des cultures restaient à récolter avant la catastrophe

Pour parer à tout manque, mais aussi lutter contre la spéculation sur les prix, le Brésil a d’ores et déjà annoncé vouloir importer du riz de l’étranger.

rfi.fr

Petit Ba

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