Rapport Cour des comptes sur « les malversations » de la CMU : le SAMES dit ne pas être surpris et exige un audit approfondi

Rapport Cour des comptes sur « les malversations » de la CMU : le SAMES dit ne pas être surpris et exige un audit approfondi

Les Sections SAMES/SEN-CSU, SDT-3S et Collège des délégués du personnel de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (SEN-CSU) disent manifester « leur chagrin après avoir lu le rapport définitif de la Cour des comptes sur l’Audit de performance portant sur le volet développement des mutuelles de santé / Programme de la Couverture maladie universelle, gestion 2015-20, qui a fait état de multiples non-conformités et d’irrégularités dans la gestion technique et financière de l’Agence et de l’assurance maladie communautaire ». Dans un communiqué, les syndicalistes demandent aux nouvelles autorités de faire un audit approfondi sur cette affaire afin de situer les responsabilités

« Nous demandons aux nouvelles autorités, dans ce contexte de reddition des comptes, d’instruire un audit approfondi et complet de la gestion de la SEN-CSU, afin que les responsables d’une quelconque malversation soient clairement identifiés et rudement sanctionnés », lit-on.

Par ailleurs, les syndicalistes disent ne pas être surpris par les conclusions du rapport. En effet, « le 24 octobre 2022, à travers un communiqué de presse, nous avons alerté l’opinion et les autorités publiques du mauvais management de l’agence, fondé sur le clientélisme, le népotisme et la prévarication ».

De même, ils soulignent avoir « attiré l’attention des pouvoirs publics sur des dépenses excessives, impertinentes et inopportunes concernant des projets n’ayant aucune valeur ajoutée sur l’atteinte des performances visées par l’agence ».

En outre, estiment-ils, « le 25 décembre 2023, également, nous avions prévenu sur les dépenses de prestige et d’événementiels, d’un gaspillage cynique de nos deniers publics par la direction générale avec plus de cinq milliards de francs CFA dépensés sous forme de subventions pour de soi-disant campagnes de communication dont nul ne peut prouver l’effectivité des activités encore moins les résultats produits ».

« En représailles, la direction générale n’a pas trouvé mieux que de licencier le camarade qui avait en charge la communication et dont nous demandons vivement la réintégration dans le dispositif, car il n’a exécuté qu’une mission de salubrité publique », rappellent-ils.

Toutefois, les travailleurs affirment que « la quasi-totalité des agents et cadres de la SEN-CSU sont des hommes et des femmes intègres et ne sont mêlés ni de près ni de loin à ce carnage financier ».

Amouradis

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