Brésil: après les inondations, la police au chevet de ceux qui n’ont pas fui

Brésil: après les inondations, la police au chevet de ceux qui n’ont pas fui

Deux semaines après le début des graves inondations qui ont touché le sud du Brésil, la ville de Porto Alegre est toujours en partie sous l’eau. Après les sauvetages des premiers jours, certains habitants ont décidé de rester chez eux par peur des pillages, malgré le manque d’électricité. La police municipale patrouille pour dissuader les voleurs et apporter de l’aide à ceux qui sont restés.

Dans le quartier d’Humaita, à Porto Alegre, un bateau pneumatique zigzague entre les frigo qui flottent et les bouts d’antennes, signe qu’une voiture se trouve sous l’embarcation. Les vagues bruissent en se brisant sur un mur en fer, non loin. « C’est une bande son de film d’horreur, se désole Marcelo do Nascimento, le commandant de la police municipale de Porto Alegre. Maintenant, imaginez ça la nuit, sans électricité ».

Depuis les graves inondations que connaît le Brésil depuis début mai, lui et son équipe patrouillent jour et nuit dans le quartier. Sans vraiment savoir dans quel état ils retrouveront leur ville, pour le moment située sous leurs pieds. Mais les problèmes matériels seront pour plus tard, dans l’immédiat, ce sont les habitants qui sont la priorité : « Ce n’est que quand l’eau baissera qu’on pourra avoir une idée de l’ampleur des dégâts de cette tragédie, anticipe Marcelo do Nascimento. Pour l’instant, il est difficile d’estimer combien de personnes sont encore chez elles et n’ont pas voulu être secourues ».

Anderson et son frère en font partie. Ils se sont réfugiés au premier étage de leur maison. « Au début, des gens venaient piller ces maisons de deux étages et volaient tout, lance Anderson depuis son balcon. Ils ont envahi les supermarchés, les commerces, tout a été pillé ici ». La fratrie a évacué leur mère du rez-de-chaussée, aujourd’hui entièrement sous l’eau et le domicile familial héberge désormais le voisin également.

Du coin de l’œil, Maximiliano surveille son bar, au bout de la rue, juste en face du stade du Gremio, le plus grand club de football de Porto Alegre : « J’ai peur que les voleurs montent par le toit et parviennent à atteindre le deuxième étage. J’ai déjà tout perdu de mon bar, s’ils volent mon logement, je suis foutu ».

Selon les estimations, l’eau devrait mettre un mois à redescendre, mais la reconstruction prendra, elle, beaucoup plus de temps.

Rfi.fr

Petit Ba

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