États-Unis: dernière ligne droite pour le procès de Donald Trump

États-Unis: dernière ligne droite pour le procès de Donald Trump

Le procès de Donald Trump dans l’affaire de l’argent versé pour acheter le silence de l’actrice X Stormy Daniels en 2016 entre dans sa phase finale. Ce lundi 20 mai, son ex-avocat Michael Cohen, témoin clé, était auditionné pour la dernière fois à New-York.

Après quatre jours d’audience, la défense a terminé son contre-interrogatoire d’un témoin clé : l’ex-avocat de Donald Trump. Michael Cohen accuse son ancien patron d’avoir approuvé le versement de 130 000 dollars à l’ex-actrice de film X Stormy Daniels en échange de son silence durant la campagne présidentielle de 2016.

Pour continuer son travail de décrédibilisation de Cohen, la défense a fait citer comme témoin Robert Costello, un autre avocat, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Ce dernier assure qu’en 2018, Michael Cohen lui avait confié que Donald Trump ne savait rien des paiements. Cette version était en effet défendue par Michael Cohen avant qu’il ne décide de se retourner contre Donald Trump en 2018. Durant cette dernière audience, la défense est parvenue à faire admettre à Michael Cohen qu’il avait volé l’organisation Trump, en gardant 30 000 dollars sur une somme destinée à un client du groupe.

« Vous me défiez du regard ? »
Mais durant cette nouvelle journée de procès, l’attitude de Robert Costello a suscité l’exaspération et l’ire du juge Juan Merchan, à la réputation d’homme habituellement stoïque et jusque-là imperturbable, en s’en prenant constamment aux décisions du magistrat.

À chaque objection des procureurs acceptée par Juan Merchan, Robert Costello a ostensiblement affiché sa désapprobation par des signes de la tête ou des soupirs peu discrets. Et quand il a réagi à une nouvelle objection acceptée par le juge par un audible « bon sang », Juan Merchan a perdu son calme. « Pardon ? », a déclaré le juge, répétant, plus fort, « pardon ? ». Juan Merchan a alors vertement tancé Robert Costello sur « l’étiquette appropriée » à maintenir dans la salle d’audience.

« Si vous n’appréciez pas ma décision, vous ne dites pas « bon sang », vous ne dites pas « à effacer » » des minutes du procès, a-t-il déclaré. « Je suis le seul à pouvoir dire cela ». Pour autant, Robert Costello ne s’est pas dégonflé, fixant Juan Merchan droit dans les yeux. « Vous me défiez du regard ? » a lancé le juge incrédule, avant de décider de l’évacuation du prétoire.

Le témoignage de Robert Costello continue ce mardi
Donald Trump s’est alors tourné vers son équipe d’avocats, tandis que les journalistes présents dans la salle hésitaient à obéir à l’injonction du juge. « Le grand public a le droit de savoir », s’est exclamé l’un d’entre eux.

Les agents de protection du tribunal ont ajouté au tohu-bohu en ordonnant à la presse de sortir, même si l’entourage de Donald Trump venu soutenir le milliardaire a vraisemblablement été autorisé à rester.

À la réouverture au public et à la presse de la salle d’audience par Juan Merchan, la température semblait être redescendue. Robert Costello a adopté alors un air contrit, même s’il a continué de rouspéter tout au long de l’audience.

Un peu plus tard, son attitude de défi est revenue face aux questions de la procureure expérimentée Susan Hoffinger, l’exhortant à « parler dans le micro », et provoquant ainsi des réactions étouffées dans la salle. Son témoignage continue ce mardi. L’objectif pour la défense est de convaincre au moins un des jurés.

Rfr.fr

Petit Ba

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