Ousmane Sonko condamné à 2 mois avec sursis et 200 millions de fcfa d’amende: Le verdict de la confrontation ou la rançon de la « guérilla » ?

Ousmane Sonko condamné à 2 mois avec sursis et 200 millions de fcfa d’amende: Le verdict de la confrontation ou la rançon de la « guérilla » ?

Ousmane Sonko condamné à 2 mois sans sursis et à payer une amende de 200 millions de nos pauvres francs. Tel est le verdict prononcé par le Président du Tribunal de Dakar de grande instance de Dakar. Pourquoi une telle sentence d’apaisement qui permet à Ousmane Sonko d’être éligible à la Présidentielle 2024 ? Les consciences s’interrogent.

Le procès opposant Mame Mbaye Niang au leader de Pastef a connu son épilogue depuis hier. Ainsi, Ousmane Sonko écope de deux mois avec sursis assortis d’une amende de 200 millions de FCFA. Que cache un tel verdict ? Après trois renvois émanant de la défense de Ousmane Sonko, ses avocats ont cherché un quatrième report en vain.  Ce procès commençait à agacer les Sénégalais. Ces derniers avaient hâte que le juge en finisse comme nous l’avions écrit dans notre édition d’hier. Notre appel a été certainement entendu.  Le juge a semblé tempérer les ardeurs débordantes des uns et des autres. En ne condamnant pas Ousmane Sonko à une peine le rendant inéligible, le juge a appuyé sur le curseur de la paix face à un climat social tendu. Son verdict a certainement pris en compte les multiples confrontations ayant généré des morts.

Plusieurs observateurs se questionnent encore  sur le verdict rendu par le tribunal de Dakar dans le dossier en diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko.

Cette semaine , il  y avait de la tension en l’air avec son lot d’affrontements entre forces de l’ordre et les contestatiares. Des centaines d’arrestations ont été opérées. Ousmane Sonko aura lui-même  vécu des moments de fortes tensions qui l’ont opposé aux forces de défense et de sécurité. Son séjour controversé à la clinique continue de faire débat avec à la clé l’arrestation du propriétaire de ladite structure sanitaire, en l’occurrence Suma Assistance qui  a été indexé parès la mort d’un militant et employé de Bamba Fall à la mairie de Médina.Mieux, autour de cette affaire, des manifestations ont éclaté entre Dakar et d’autres localités du pays.

Le bilan est lourd avec deux morts dans la capitale et un mort enregistré à Bignona. Des dégâts matériels de grande ampleur ont été également enregistrés, non sans tenir compte des blessés et des personnes mises aux arrêts.

Un cocktail explosif qui a installé la psychose au sein des populations. Mamadou Lamine Diallo, économiste de son état chiffre les pertes économiques autour de plusieurs milliards. Ce procès nous a coûté vraiment cher.

La pression de la rue  payé

,On peut également s’interroger si le juge n’ a pas subi la pression de la rue. Ousmane Sonko a la claire cconscience qu’ avec le Président Macky Sall, tout s’arrache et que rien ne se donne. Sous ce rapport, il a circonscrit ses relations avec Macky Sall sous l’angle d’un rapport de force. Depuis 2021, à chaque qu’ il a un dossier en justice, il appelle ses partisans et l’ensemble de l’opposition à une mobilisation qui  amême gnéré des morts. Les manifestations de mars 2021 ont fuché 14 âmes. Toujours pas de coupable. Il s’y ajoute récemment en mars 2023 dans le cadre de contestations liées au procès Mame Mbaye Niang Sonko , deux jeunes ont succombé. Il s’y ajoute que Ousmane Sonko s’illustre par un discous va-t-en guerre qui n’pargne ni les magistrats, les forces de sécurité et de défense et aussi le Président de la République. Bon nombre de jeunes lui vouent une admiration particulière et sont ptrêts à descendre dans la rue pour suaver un Ousmane en difficultés. Et cela semble lui réussir. Cette conjonction de facteurs n’a-t-il pas poussé le juge lui infliger un verdict clément ? Avait-il peur qu’en cas d’inéligibilité de Sonko le pays serait sens dessus, sens dessous ? Une condamnation de trois mois avec sursis suffisait à l’éliminer de la Présidentielle de 2024. La pression exercée par Sonko et son régiment semble avoir payé. Mais dans cette affaire, il y  a lieu de souligner qu’il y  a deux poids, deux mesures.

Deux poids, deux mesures ?

Si on interroge l’histoire récente, on se rend compte que nos confrères de l’ As ont été attraits en justice pour diffamation dans les  dans les mêmes termes que Ousmane sonko. Ils  avaient soutenu que Mame Mbaye Niang à l’époque ministre de la Jeunesse avait été épinglé dans un rapport relatant  une affaire  de 29 milliards qui seraient détournés au Prodac. Ce qui leur a valu une condamnation de 6 mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 10 millions de FCFA. Ainsi, le Dirpub de l’époque Mamadou Thierno Talla  a été déclaré coupable de diffamation et    deux ses collaborateurs de complicité de diffamation . C’est le même cas qui  a prévalu pour le leader de Pastef qui n’ a même pas daigné comparaître. Qu’est-ce qui explique deux traitements différents pour deux dossiers similaires ?  Le juge s’est-il soucié de la carrure de l’opposant le plus radical à Macky Sall ? Voulait atténuer la tension politique qui sévit ? Convenons- nous d’une chose : une condamnation de Sonko à 6 mois avec sursis allait l’éliminer de la course à la présidentielle de 2024. Pouvait-il prendre ce risque ? Là est la question…

MRD

Amadeus

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