Haïti: trois policiers de la force anti-gang tués par les hommes de «Barbecue»

Haïti: trois policiers de la force anti-gang tués par les hommes de «Barbecue»

En Haïti, les autorités et la population attendent toujours l’arrivée de la force multinationale menée par le Kenya. Les gangs, eux, s’y préparent et continuent de cibler la police. Ce dimanche 9 juin, trois membres de la police anti-gang ont été tués lors d’une embuscade menée dans la commune de Delmas, fief du chef de gang Jimmy Chérizier alias Barbecue.

Jimmy Chérizier, l’ancien policier devenu chef de gang, a publié une vidéo devenue virale où on l’entend revendiquer les faits et présenter trois fusils d’assaut ainsi que des munitions attribuées aux policiers tués. Une forme de défi à la police chargée de lutter contre son groupe. Les trois agents tués appartenaient à l’Unité temporaire anti-gang.

Selon la presse haïtienne, la manœuvre était soigneusement préparée. Le véhicule blindé de la police a été immobilisé dans une tranchée creusée sur la route avant qu’une pluie de balles s’abatte sur l’engin.

Au moins une des victimes est morte brûlée dans le blindé qui a pris feu, une autre par balles. Plusieurs membres de gangs ont été tués. Les autorités de transition ont adressé leurs condoléances aux familles des policiers et à leurs collègues. Elles promettent de tout faire « pour renforcer leur capacité opérationnelle. »

Mais le syndicat de la police perd patience face à des gangs toujours plus audacieux dans leurs attaques. Il a exigé dimanche 9 juin le limogeage du directeur de la Police nationale.

Quelle justice pour les groupes armés ?
La mission de la force multinationale qui doit arriver en Haïti dans les prochains jours est de rétablir la sécurité dans un pays gangrené par les gangs. L’un des défis de la « reconstruction » est justement la gestion des groupes armés, qui se présentent eux comme des « révolutionnaires ». Faut-il les inclure dans le processus de pacification, condamner leurs chefs ou négocier des amnisties ?

Pour Marie Rosy Auguste Ducena, responsable de programme du Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH), les gangs « doivent être jugés et condamnés à des peines qui tiendront compte de leur degré d’implication dans les exactions commises à l’encontre de la population. »

RFI

Petit Ba

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