Guinée: troisième journée de plaidoiries de la défense dans le procès des massacres du 28-Septembre

Guinée: troisième journée de plaidoiries de la défense dans le procès des massacres du 28-Septembre

Ce mercredi 12 juin, c’est un ténor du barreau qui avait la parole : maître Jean-Baptiste Jocamey Haba. Ce dernier s’est livré à cet exercice toute la journée avant que le juge ne décide de la suspension de l’audience pour reprise mardi prochain, pour cause de la fête de la Tabaski.

En Guinée, cela fait trois jours que les avocats de Moussa Dadis Camara plaident. L’ancien chef d’État est le principal accusé des massacres du 28-Septembre, au cours duquel plus de 150 personnes ont été tuées et plus de 100 femmes violées. Face à un tribunal calme, maître Jocamey Haba, le principal avocat de Moussa Dadis Camara a plaidé la cause de son client qu’il dit victime d’un complot.

Il a accusé les organisateurs du meeting du 28-Septembre, notamment l’ancien président Alpha Condé, rapporte notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah. « Il a été clairement indiqué que c’est Alpha Condé qui avait fixé la date du 28 septembre. Et malheureusement, au moment où les autres partaient au stade pour le meeting, lui, il était en dehors du pays. Il a pris l’avion le dimanche soir, il est parti », a déclaré Maître Jocamey Haba.

Pour lui, Moussa Dadis Camara a été inculpé pour être empêché d’être candidat à la présidentielle de 2015. « Il a fallu tout simplement qu’un parti politique le désigne comme président du parti et éventuellement candidat à l’élection présidentielle qui devait se tenir en fin d’année 2015. Il a également fallu qu’il reçoive Cellou Dalein Diallo pour que la machine pour son inculpation soit mise en marche », a-t-il ajouté.

Une plaidoirie autour de la personnalité de Moussa Dadis Camara
Maître Haba a également opté pour une stratégie osée, ajoute Matthias Raynal, correspondant à Conakry. Il a construit sa plaidoirie autour de la personnalité de son client. Il affirme que Moussa Dadis Camara n’est pas cet homme colérique et assoiffé de pouvoir que l’on décrit souvent. « Je vais défendre l’honneur d’un homme généreux, d’un homme d’une exceptionnelle humanité, d’un homme honnête, d’un homme sincère, très sincère. D’un homme d’une probité morale et d’un sens de l’honneur et de la justice, d’un homme avec plein de vertus », a-t-il dit.

PRESSAFRIK

Petit Ba

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