Cherté du prix du transport en cette période de TABASKI: Les voyageurs s’indignent…
La Tabaski occasionne les retrouvailles entre familles, amis et proches. Pendant la fête du sacrifice, Dakar se vide de sa population. Des Sénégalais prennent d’assaut les gares routières pour rallier leur localité d’origine où ils ont prévu de passer la fête, en famille. Dans certains garages, comme chaque année, les voyageurs sont confrontés à une hausse considérable des prix du transport. Frustrés par cette situation, les passagers expriment leur ras-le-bol.
D’après la commission du croissant lunaire, la Tabaski sera célébrée le lundi 17 juin 2024 au Sénégal. Les gares routières et les arrêt-cars clandestins, sont pris d’assaut. Une ambiance festive mêlée aux klaxons des véhicules et l’arrivée des voyageurs, cherchant un moyen de transport nous accueille. Chacun a sa destination pour aller passer la fête en famille.
En tout cas, Fatou et Daba Ndiaye nous en disent plus. Ces sœurs trouvées au garage de Accapes, en train de se préparer pour le départ vers Patar, commune située dans la région de Fatick. Toutes deux de teints clairs, de belles tresses et de tailles un peu élancées, elles veulent partir tôt car elles ont des bagages à transporter et éviter la cherté des billets.
Elles déplorent une hausse exagérée du prix du billets : « Le ticket est très cher. Il était fixé à 4.500 francs CFA. Mais actuellement, avec l’engouement suscité par les départs massifs pour la Tabaski, on est dans l’obligation de payer 10.000 francs CFA ou plus. Les bagages, on n’en parle même pas. Les prix du transport ont connu une augmentation inquiétante », regrette Daba. Quant à sa sœur Fatou, très remontée, elle demande la régulation du marché du transport et dénonce l’anarchie qui règne dans ce secteur dans le pays. « On doit trouver des solutions pour stabiliser les prix. On a constaté qu’il y a trop de laisser-aller au Sénégal. Les transporteurs font ce qu’ils veulent concernant les prix du transport à l’approche de chaque fête. La vie coûte excessivement chère. Et comme si cela ne suffisait pas, les frais de transport explosent délibérément aussi », se désole-t-elle.
Selon Lamine Ba, un jeune Gambien qui travaille dans la culture maraîchère à Noflaye, dans la commune de Sangalkam « cette fête est une lourde charge pour lui car il doit se rendre en Gambie pour la Tabaski en famille. Le jeune en teint noir et une taille élancée se désole de la hausse des prix du transport en période de fête. Trouvé en train de discuter avec les apprentis avec un visage renfermé, signe de mécontentement, le Gambien ne trouve pas un accord avec l’apprenti, qui lui a proposé 15000F y compris ses trois valises.
Exagération
« Je suis désolé mais les transporteurs exagèrent concernant les prix des billets et même pour les bagages. Chaque année, je quitte le Sénégal pour aller passer la tabaski dans mon pays natal, Gambie » Lamine nous informe que les prix varient entre 12000F et 15000f. « Mêmes les valises payent chers c’est vraiment désolant. L’Etat doit revoir le secteur du transport pour de bon, il doit pouvoir contrôler les prix du transport et diminuer le prix de l’essence, seul prétexte pour les chauffeurs de l’augmentation des prix du transport.»
Quelques pas en avant, Babou Baldé négocie des billets à destination de Tambacounda au Garage du Stade Amitié, avec sa femme et ses deux filles. Mr Balde est exaspéré par la cherté des billets et frais de transport. « La vie est très chère et trop difficile. Avec la fête du mouton, les chauffeurs en profitent pour augmenter les frais de voyage. Les tickets de transport sont passés du simple au triple, c’est frustrant et désolant. De plus, on m’a imposé de payer 40.000 francs CFA pour mes bagages, alors qu’en temps normal, je n’aurais payé qu’une somme comprise entre 4000 et 6000 francs CFA », renseigne le père de famille. Et Monsieur Baldé d’ajouter que « chaque année, les transporteurs augmentent anormalement les prix des billets et les frais des bagages à l’approche de la Tabaski », dénonce-t-il.
Bousculé par les voyageurs, ce chauffeur, Ibou Sène qui détient des bus pour la ligne Dakar-Gossas, renseigne « qu’en cette période de fête, les bus chargent seulement à l’allée et au retour, ils reviennent vides à Dakar. » Entre autres cause de l’augmentation des tarifs du transport, Ibou Sène évoque la cherté de l’essence : « nous sommes confrontés à la cherté du carburant, les frais de route de nos chauffeurs et apprentis.» Le transporteur demande aux nouvelles autorités de diminuer le coût de l’essence, comme ça ils pourront régulariser le secteur du transport.
Cette grande fête musulmane oblige la population à faire des déplacements vers leurs localités respectives. Pour cela, les chauffeurs s’en profitent pour augmenter les tarifs du transport. En plus du coût élevé des moutons, l’augmentation des prix du transport et des denrées au Sénégal demeure une épée de Damoclès dans la vie de « Gorgorlou. »
Ibou Diouf