Au Sénégal, «pas mal de compatriotes français ne peuvent venir voter à Dakar» pour les législatives

Au Sénégal, «pas mal de compatriotes français ne peuvent venir voter à Dakar» pour les législatives

Des législatives anticipées sont prévues les 30 juin (premier tour) et 7 juillet (deuxième tour) suite à la dissolution de l’Assemblée nationale décrétée par le président Emmanuel Macron dans la foulée des résultats des élections européennes. Au Sénégal, où 17 000 électeurs français sont inscrits sur les listes, la perspective de ne pas pouvoir se rendre à Dakar ou Saly, le jour du scrutin, inquiète. « Pas mal de nos compatriotes français qui résident dans les régions de Saint-Louis, Matam, Tambacounda et Ziguinchor sont dans l’impossibilité matérielle de se déplacer pour venir voter », alerte un de leurs représentants.

À à peine un peu plus de deux semaines des législatives anticipées en France, les Français du Sénégal s’inquiètent de ne pas pouvoir tous voter le 30 juin, jour du premier tour. En cause : l’absence de bureaux de vote en dehors de ceux de Dakar et de Saly.

Il y a 17 000 électeurs français inscrits sur la liste électorale au Sénégal. Lors de la dernière présidentielle, en 2022, ils avaient pu voter aussi à Saint-Louis dans le nord et à Ziguinchor dans le sud du pays.

Birahima Camara, président de l’Association des Français du Sénégal, qui vit dans le nord du pays près de Matam, a donc décidé de saisir le consul français sur cette question.

« La France ne doit pas faire de différence entre ses enfants »

« Depuis une semaine, je reçois pas mal d’appels de nos compatriotes français qui résident dans les régions de Saint-Louis, de Matam, de Tambacounda et de Ziguinchor, qui sont dans l’impossibilité matérielle de se déplacer pour venir voter à Dakar, affirme-t-il au micro de notre correspondante, Léa-Lisa WesterhoffIl y a lieu de penser à la décentralisation des lieux de vote pour permettre aux gens de pouvoir exercer leur droit de vote, parce qu’avec la montée des extrêmes droites en France, aux élections européennes, nous craignons beaucoup pour l’image de la République française à travers l’Afrique ».

Il poursuit : « Et d’autre part, nous craignons pour nos droits personnels, nos droits de citoyens français. Nous disons que la France ne doit pas faire de différence entre ses enfants, permettre aux gens de voter. Exclure les autres du processus, nous ne trouvons pas cela républicain ni démocratique. »

Dans l’immédiat, il existe aussi la possibilité de voter par internet pour le prochain scrutin entre le 25 et le 27 juin pour le premier tour et du 2 au 4 juillet pour le second.

Pour rappel, le président français Emmanuel Macron a annoncé le 9 juin 2024 la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections législatives, après la victoire aux européennes de l’extrême droite, loin devant le camp de la majorité présidentielle. Ces élections législatives anticipées auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochains.

Amadeus

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