DPG du Premier ministre: Zahra Iyane Thiam s’invite au débat

DPG du Premier ministre: Zahra Iyane Thiam s’invite au débat

La déclaration de politique générale (DPG), ce rituel républicain auquel la Constitution assujettit tout Premier ministre entrant, alimente le débat au Sénégal. Si son caractère obligatoire fait unanimité, le délai de trois mois (après sa nomination) jadis fixé dans l’ancienne version du règlement intérieur de l’Assemblée nationale fait débat. Ces dispositions emportées par la suppression du poste de premier ministre en 2019, n’ont pas été réintégrées lorsque la fonction de chef du gouvernement a été rétablie en décembre 2021. S’invitant à ce débat qui fait rage, la responsable de Benno Bokk Yakaar, Zahra Iyane Thiam signale, à ce propos, «qu’aucune obligation légale» n’existe dans l’ordonnancement juridique pour imposer au premier ministre Ousmane Sonko un quelconque délai pour sa DPG. Voici l’intégralité de sa tribune publiée sur X.

« Selon notre Constitution, le Premier Ministre, après sa nomination, présente sa déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemblée nationale. Actuellement, il n’existe aucune obligation légale stipulant un délai de trois mois pour cette présentation, bien qu’une telle pratique soit devenue une tradition après la suppression d’un acte l’imposant.

Cependant, la DPG, présentée dans un délai raisonnable, présente plusieurs intérêts. Elle clarifie les orientations politiques et les priorités du Gouvernement, engage ce dernier à suivre les politiques et les plans annoncés, et permet d’éviter des solutions conjoncturelles et spontanées, comme observé depuis le début du mandat.

Ousmane Sonko peut ainsi partager avec les citoyens, par le biais de l’Assemblée nationale, le détail de ses plans et orientations pour le Gouvernement. Présenter sa DPG devant cette Assemblée, permet une discussion démocratique. Cet acte de courage légitime son programme et renforce sa position politique, mais surtout met les députés devant leurs responsabilités démocratiques. Dissoudre l’Assemblée à ce stade serait un camouflet politique! »

Amouradis

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