Ukraine: Zelensky favorable à un sommet pour la paix en présence de la Russie

Volodymyr Zelensky s’est dit, lundi 15 juillet, favorable à un nouveau sommet pour la paix en Ukraine, mais cette fois en présence de la Russie. Un précédent sommet organisé en Suisse en juin dernier s’était tenu sans la participation de Moscou. Jusqu’à présent le président ukrainien avait exclu toute possibilité de dialogue avec la Russie tant que des troupes russes se trouvaient sur le territoire de l’Ukraine. Ce mardi, le Kremlin déclare vouloir « comprendre d’abord » ce qu’est ce sommet de la paix évoqué par le président ukrainien.

L’entourage de Volodymry Zelensky l’avait déjà évoqué mais c’est la première fois que le président ukrainien parle en public d’un tel scénario, alors même que la Russie occupe toujours un cinquième du territoire de l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky envisage donc désormais possible l’organisation d’un sommet sur la paix en présence d’une délégation russe. « De notre côté et de celui de nos partenaires, je pense que tout sera fait. Je pense qu’à cette fin, nous serons prêts à nous rapprocher le plus possible  du deuxième sommet, et je pense que les représentants russes devraient être présents à ce deuxième sommet », a déclaré lundi 15 juillet le président ukrainien.

À la mi-juin, s’est tenu à Genève un premier sommet pour la paix en Ukraine avec une centaine de participants, mais sans la Russie qui n’avait pas été invitée. Le communiqué appelait « à impliquer toutes les parties » au conflit pour faire cesser les hostilités et réaffirmait « les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les États, y compris l’Ukraine. »

Volodymyr Zelensky espère que le second sommet pour la paix pourra être organisé au mois de novembre prochain. D’ici là, des groupes de travail thématiques seront organisés au Qatar, en Turquie et au Canada : le premier sur la sécurité énergétique, le deuxième sur la sécurité alimentaire et le troisième sur les échanges de prisonniers.

Pour l’heure pas question d’une éventuelle cessation des hostilités car sur ce point la position ukrainienne ne change pas d’un pouce : Kiev refuse d’envisager un cessez-le-feu tant que les troupes russes seront présentes sur le territoire ukrainien.

De leur côté les autorités russes ont fixé également leurs conditions : l’abandon par l’Ukraine des quatre régions que la Russie veut annexer en plus de la Crimée, et l’assurance que le pays renoncera à rejoindrel’Otan qui vient de prendre de nouveaux engagements à soutenir Kiev… Des exigences rejetées en bloc par l’Ukraine et par ses alliés.