Procès de Bofa-Bayotte : La Diaspora Casamançaise demande des preuves concrètes et un procès équitable
A l’approche de l’audience tant attendue sur le massacre de Bofa-Bayotte, prévue pour le 24 juillet 2024 à Ziguinchor, la Diaspora Casamançaise des Amériques et d’Europe (CasaDiaspora) exprime son appel pressant en faveur d’une justice transparente et équitable.
Le massacre de Bofa-Bayotte, qui a causé une immense perte et douleur, nécessite une enquête rigoureuse pour établir les responsabilités de manière claire et impartiale. Cependant, les précédentes audiences ont soulevé des doutes importants sur l’équité du procès, en particulier concernant la condamnation à perpétuité de René Bassène, Atoute Badiate et Ampoi Bodian.
« Nous avons des préoccupations majeures concernant la condamnation de ces individus sans preuves suffisantes », affirme le communiqué de CasaDiaspora. Nous demandons que toutes les preuves présentées soient concrètes et vérifiables. Il est essentiel que la justice sénégalaise base ses verdicts sur des éléments factuels, éliminant ainsi tout doute quant à l’impartialité du procès. »
CasaDiaspora appelle également à une stricte séparation des pouvoirs pour garantir que le procès se déroule sans influence politique. « Le procès doit se dérouler de manière transparente, équitable, sans pression ni ingérence externe. Nous insistons sur le respect des articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, notamment l’article 10, qui garantit à toute personne le droit à un procès équitable et public », plaide l’association.
Nécessité d’une Enquête Indépendante et Surveillance Internationale.
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La Diaspora Casamançaise des Amériques et d’Europe demeure vigilante et déterminée à veiller à ce que justice soit rendue de manière équitable et transparente. CasaDiaspora croit fermement qu’une justice impartiale est essentielle pour rétablir une paix durable en Casamance et pour offrir aux victimes et à leurs familles la justice qu’elles méritent. « Nous sollicitons également l’attention de la communauté internationale, en particulier la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et la Commission des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies, pour surveiller de près ce procès et garantir que les droits fondamentaux des accusés soient respectés. »
Deux poids deux mesures
Cette tragédie, survenue en 2018 dans la région de Ziguinchor, demeure une profonde cicatrice pour les communautés locales et soulève des préoccupations croissantes quant à l’intégrité du processus judiciaire. René Bassène et Ampoi Bodian ont toujours clamé leur innocence en indexant le régime de l’APR d’être derrière cette affaire dans le but de briser leur carrière. Il est également notable que Macky Sall négociait avec César Attoute Badiatte, qui fait pourtant partie des condamnés