FONCIER : SUSPENSION DE TOUTES LES OPÉRATIONS DANS PLUSIEURS ZONES CIBLÉES POUR 3 MOIS: Des centaines de jeunes au chômage
La primature, à travers la direction générale de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos), a décidé de la suspension de toutes les opérations foncières dans différentes zones du pays. ceci ne sera pas sans conséquences pour le monde du travail. Les pertes d’emploi seront énormes.
«Conformément aux instructions reçues, toutes formes de construction, à l’exception des projets initiés par l’Etat, sont suspendues, pour une période de trois (03) mois à compter du 29 juillet 2024», lit-on dans le communiqué de la Dscos.
Cette suspension concerne des constructions sur les sites de l’aéroport de Dakar, notamment au niveau du Hangar des Pèlerins. Il se susurre que ce lotissement a été autorisé par l’ex ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana. A signaler que le lotissement Boa qui s’étend sur 62 hectares avait soulevé la colère des populations qui avaient même sonné la révolte. D’autres lotissements sont ciblés. (voir encadré).
dégâts collatéraux
Cette suspension pourrait engendrer la perte de centaines d’emplois journaliers dans le secteur de la construction et des travaux publics. Par ailleurs, les entrepreneurs, artisans et tous ceux qui tiraient leurs ressources financières de ces chantiers ne dorment plus du sommeil du juste. Ils se posent moult questions sur leur avenir proche. Selon leral.net, des sources proches de la DSCOS soutiennent que cette suspension vise à permettre une évaluation approfondie de la légalité des projets en cours et protéger les populations locales par des pratiques foncières irrégulières. On se rappelle que lors d’une récente visite sur ces lieux, le Pm Ousmane Sonko avait promis de rétablir la justice foncière dans les zones affectées. Les autorités ont là une immense équation à résoudre : assurer l’équilibre entre la régulation nécessaire du secteur foncier et la préservation des emplois qui en dépendent. Là est la certitude de tous les jours. En tout état de cause, ces suspensions qui ont des impacts économiques doivent être pensées et repensées au profit des « goorgorlous » qui n’aperçoivent même pas la queue du diable à plus forte raison de la tirer.
I.F