RDC: le président Tshisekedi accuse son prédécesseur Kabila d’être derrière la rébellion de l’AFC
Le président congolais Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur Joseph Kabila de fomenter une « insurrection », lors d’une interview à la radio Top Congo, mardi 6 août, diffusée depuis Bruxelles où le président était en séjour médical. Et il n’a pas mâché ses mots. « L’Alliance Fleuve Congo, c’est lui », a déclaré Félix Tshisekedi en faisant référence à Joseph Kabila et au mouvement politico-militaire, dont fait partie le M23
L’Alliance Fleuve Congo, c’est ce mouvement politico-militaire lancé en décembre 2023 par Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale congolaise. Ce regroupement compte en son sein le M23, groupe rebelle soutenu par le Rwanda voisin.
Ce lien entre l’AFC et Joseph Kabila a déjà été fait plusieurs fois par des proches du pouvoir, notamment par le chef du parti présidentiel Augustin Kabuya en avril dernier. Mais cela n’avait jamais été le cas directement par le président lui-même. Il accuse désormais l’ancien chef de l’État, son ancien allié au début de son premier mandat, de préparer « une insurrection ».
Félix Tshisekedi qui est aussi revenu sur le rôle du Rwanda dans ce conflit, qualifiant le président Paul Kagame de « criminel ». Il a réaffirmé sa ligne concernant des négociations : « Au grand jamais, tant que je serai président, j’aurai en face de moi le M23 ou l’AFC. » En revanche, il se dit ouvert à des « discussions » avec son homologue rwandais : « Mais ce n’est pas pour arriver au mixage des combattants dans l’armée. »
Le président évoque de nouvelles discussions, mercredi 7 août, dans le cadre du processus de Luanda. Selon sa porte-parole, il est de retour à Kinshasa et doit notamment présider un Conseil des ministres restreint.
RFI