JO 2024: l’Afrique décroche 39 médailles et marque l’histoire
Alors que les Jeux olympiques de Paris ont été clôturés dimanche 11 août, les 54 pays d’Afrique présents ont pu décrocher 39 médailles au total, soit deux fois de plus qu’à Tokyo, en 2021. Si beaucoup de ces médailles ont été glanées en athlétisme, il y a aussi des surprises, notamment au sprint, grâce au Botswana.
Des 39 médailles raflées par des pays africains, 24 viennent de l’athlétisme. La palme revient sans surprise au Kenya, très attendu dans le domaine. Les Kényans ont décroché 11 médailles en tout durant ces JO : toutes viennent de l’athlétisme. A été également remarquée la capacité pour l’athlétisme kényan à se renouveler, se trouvant toujours de nouveaux talents, rapporte notre journaliste au service des sports et envoyé spécial, Frédéric Suteau.
La reine du demi-fond, Beatrice Chebet, a remporté le 5 000m et le 10 000m. Faith Kipyeong sur 1 500m, elle, remporte sa deuxième couronne en trois titres olympiques d’affilée. Le 800m également, avec Emmanuel Wanyonyi, qui n’a que 21 ans. Il perpétue la tradition des Kényans qui ont remporté toutes les finales olympiques du 800m depuis 2012. Emmanuel Wanyonyi dans les pas d’un David Rudisha.
Le ministre des Sports et de la Jeunesse du Kenya Onesimus Kipchumba Murkomen se dit satisfait du bilan de son pays, meilleure nation africaine, et 2e nation mondiale en athlétisme. Il espère faire encore mieux lors des prochains Jeux olympiques, mais il faudra une politique publique pour cela, a-t-il dit à notre envoyé spécial aux JO, François Mazet.
Nous voulons faire de notre mieux pour être sûr que pour la préparation en vue des prochains jeux, nous allons nous rassembler, nous assurer que plus de disciplines pourront participer. Mon rêve, celui du gouvernement et celui du peuple kenyan, est qu’à l’heure des prochains jeux, nous aurons donné plus d’opportunités à nos jeunes athlètes, d’explorer leur talent, d’être capable de conquérir le monde, et pas seulement pour les jeux.
Autre temps fort à l’athlétisme : Soufiane el-Bakkali. Le Marocain, qui ne fait son apparition qu’aux grands championnats, sort un petit peu de sa boîte et descend des hauts plateaux où il s’entraîne d’ordinaire. À Paris, il a marqué le 3 000m steeple.
Le Botswanais Letsile Tebogo a brisé un plafond de verre, en remportant l’or olympique en sprint : aucun coureur africain n’était parvenu à la finale du 100m ou le 200m. Leslie Tebogo, lui, a gagné le 200 m de façon très autoritaire devant trois Américains et il a ensuite emmené le relais botswanais 4x400m sur le podium avec la médaille d’argent. Il n’a que 21 ans et dans son sillage, c’est toute une génération de sprinteurs décomplexés. Il y avait 11 Africains en demi-finale du 100m, ils étaient quatre encore en finale du 200m. L’heure de l’Afrique est arrivée en sprint, c’est ce qu’aime à répéter Letsile Tebogo.
On peut citer le récital sur 10 000m, le premier soir des épreuves d’athlétisme. La première grande finale de l’Ougandais Joshua Cheptegei, course magnifique où il a laissé les Éthiopiens faire le train, s’épuiser au fil des 25 tours pour mieux les aligner dans le dernier. Joshua Cheptegei déjà en or à Tokyo sur 5 000m, a donc brillé cette fois-ci au 10 000m. Lui aussi, il entre dans la grande histoire de ces Jeux.
Les Éthiopiens ont eux été plus décevants sur ces Jeux.
PRESSAFRIK