Au Burkina Faso, des magistrats réquisitionnés pour aller au front

Au Burkina Faso, des magistrats réquisitionnés pour aller au front

RFI en parle ce mercredi sur son antenne, au Burkina Faso, cinq magistrats ont reçu un ordre de réquisition pour servir l’armée au front contre les jihadistes et les groupes armés. Dans la presse, leur nombre varie selon les quotidiens : ils sont deux pour Le faso.net, quatre selon Aujourd8 ou SenePlus, le quotidien sénégalais.

En tout cas, ils devront, rapporte SenePlus, « participer aux opérations de sécurisation du territoire du groupement des Forces de sécurisation du nord à Kaya (…) du 14 août au 30 novembre ». Or, ironise Aujourd8, les magistrats, on le sait, sont d’habitude plus « prompts à manier le verbe et la règle de droit dans toute sa rigueur que les kalachnikovs et les balles assassines ». « Beaucoup accusent le régime d’Ibrahim Traoré de punir certaines figures en les envoyant au front », écrit SenePlus et cette décision, selon certains observateurs, viendrait du fait que ces magistrats « ont pris des décisions contre des proches du pouvoir ».

Une décision pas au goût du tribunal de Bobo-Dioulasso, qui, rapporte Le faso.net, a déclaré illégale la réquisition de deux des magistrats, parlant d’ordres « manifestement illégaux » qui « portent atteinte aux libertés fondamentales des personnes concernées ». Le tribunal condamne entre autres l’État à payer un million de francs CFA aux requérants. En tout cas, écrit Aujourd8, la réquisition de magistrats « constitue une première qui finit de convaincre que décidément plus rien ne sera comme avant au pays des hommes intègres. »

Le Premier ministre nigérien en Algérie
« Réchauffement dans les relations entre Alger et Niamey », titre Le Quotidien d’Oran, qui précise qu’Ali Mahamane Lamine Zeine était arrivé dimanche soir à la tête d’une importante délégation ministérielle – le ministre de la Défense et le ministre de l’Industrie, entre autres, précise le site d’information Interlignes.

Lors d’un entretien au Palais du gouvernement, le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui a dit que « l’ambition de l’Algérie de porter la coopération bilatérale à de meilleurs niveaux ». Car les relations, rappelle Interlignes, « ont connu cette dernière année quelques turbulences notamment depuis le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum le 23 juillet 2023 ». Mais, écrit le quotidien, « les autorités nigériennes se sont vraisemblablement rendu compte que leur pays aura tout à gagner d’une coopération économique accrue avec l’Algérie, d’autant plus que le projet de gazoduc (transsaharien) semble intéresser les autorités du Niger au plus haut point. »

Le Quotidien d’Oran rappelle qu’il y a quelques jours, le ministre de l’Énergie s’était rendu à Niamey, et avait déjà discuté avec son homologue des activités de la compagnie pétrolière d’État Sonatrach au Niger.

L’état d’urgence face à la variole du singe
L’Union africaine déclare une « urgence de santé publique » face à l’épidémie croissante de variole du singe. « Avec cette annonce, l’Union africaine sera en mesure de débloquer des fonds pour améliorer l’accès au vaccin et coordonner une réponse continentale », écrit Africanews, qui précise que depuis janvier 2022, plus de 38 400 cas ont été enregistrés dans 16 pays d’Afrique, faisant plus de 1 400 morts.

L’Organisation mondiale de la Santé doit se réunir ce mercredi. Une épidémie mondiale avait déjà eu lieu en 2022, rappelle La Croix, qui précise que la nouvelle souche « semble causer une maladie plus sévère que les précédents » – ce qui reste encore à démontrer, explique un spécialiste interrogé par le journal, qui souligne que les systèmes de santé africains sont largement sous-équipés, « ce qui peut expliquer le nombre conséquent de décès moins liés à la virulence du virus qu’à la surinfection mal traitée des plaies et à la fragilité des populations les plus à risque ».

RFI

Petit Ba

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