RDC: les arrestations visant les sympathisants du M23 se poursuivent au Nord-Kivu

RDC: les arrestations visant les sympathisants du M23 se poursuivent au Nord-Kivu

En RDC, les arrestations se poursuivent pour des personnes accusées de collusion avec le M23. Après la condamnation à mort de 26 personnes par un tribunal militaire la semaine dernière, l’attention se tourne désormais vers l’est du pays. Selon plusieurs sources, des arrestations ont été effectuées à Beni et à Butembo, au Nord-Kivu, incluant des leaders politiques locaux.

Parmi les personnes arrêtées, Mbusa Sivuliamwinge, le numéro un du parti politique de l’Alliance des forces démocratriques du Congo (AFDC) à Butembo. Arrêté par les services de renseignement le 24 juillet 2024, il est accusé d’avoir recruté des jeunes et organisé des réunions pour les inciter à rejoindre le M23 dans le nord-est de la RDC.

Patrick Tsiko, ancien maire adjoint de Butembo, dans le Nord-Kivu, a également été arrêté le même jour, tout comme Fabrice Kakurusi, un activiste de la société civile locale.

À Beni, d’autres arrestations ont eu lieu, notamment celle de Kambale Amani, décrit comme l’un des principaux recruteurs du M23 dans la région. Selon des sources sécuritaires, il est le point focal du M23 et aurait recruté et envoyé deux personnes suivre une formation de cadre politico-militaire du M23 à Niongera, dans le Rutshuru. L’une de ces personnes, Nzanzu Valire Tshiani, a été arrêtée à son retour à Beni.

Arrestations dans un contexte sécuritaire tendu
Depuis décembre 2023, les représentants de l’AFC, un mouvement allié au M23, ont parcouru le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, l’Ituri, ainsi que les pays voisins pour obtenir le soutien de groupes armés, d’acteurs politiques et de chefs locaux, comme l’ont rapporté les experts onusiens dans leur dernier rapport.

Le M23, soutenu par Kigali, n’a pas renoncé à sa volonté de conquérir de nouveaux territoires. Aujourd’hui, leur zone d’influence est plus vaste que jamais, incluant des régions qu’ils n’avaient jamais contrôlées auparavant. En réponse, le gouvernement congolais a activé des mesures judiciaires pour sanctionner et dissuader ceux qui seraient tentés de rejoindre ce mouvement.

RFI

Petit Ba

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