Relations État-presse : Ce que préconise Thierno Alassane Sall
Après la «journée sans presse» décrétée par une partie des médias au Sénégal, le 13 août dernier, le président de la République a ordonné, le lendemain en Conseil des ministres, au ministre de la Communication d’ouvrir des concertations avec les entreprises de presse. Thierno Alassane Sall est également pour cette voie.
«Comme l’éducation nationale, la santé, c’est pourquoi on l’appelle 4e pouvoir, on y injecte de l’argent sans attendre d’autres résultats que la stabilité et la force du pays. Un pays est fort parce qu’il a une presse forte. Dans ces conditions, puisque le modèle n’est pas viable que ça, ce qu’on était en droit d’attendre, c’est de s’asseoir, ce que le président Bassirou Diomaye veut faire maintenant, pour voir quels sont les problèmes de la presse, sachant que notre économie actuelle ne permet pas de donner suffisamment de publicité à la presse privée», d’après le président du parti la République des valeurs au cours de l’émission «Grand Jury» de la RFM.
Selon lui, le modèle économique des entreprises de presse au Sénégal, comme d’autres entreprises d’ailleurs, n’est pas viable à terme sans l’intervention de l’autorité étatique. Mais, rappelle l’opposant, si le Sénégal a pu être un pays en paix qui a enregistré des progrès démocratiques, des alternances, la presse y a joué un rôle. «Grâce à elle, l’opposition accède au débat démocratique et cela participe de la vitalité de la nation. C’est grâce à la presse privée qui a joué un rôle salvateur et de service public», souligne l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
Cependant, M. Sall nourrit quelques inquiétudes avec des «attaques frontales» contre des médias de la part de responsables du régime actuel.