Au Sénégal, les camps de l’opposition et de l’exécutif continuent de se rejeter la faute

Au Sénégal, les camps de l’opposition et de l’exécutif continuent de se rejeter la faute

Une nouvelle session extraordinaire s’est ouverte jeudi à l’Assemblée nationale à la demande du Président. Quatre projets de loi et une déclaration de politique générale sont inscrits à l’ordre du jour de cette session qui de ce fait met en veilleuse la motion de censure introduite par les députés du camp de l’ancien président Macky Sall. Chaque camp rejetant sur l’autre la faute du blocage de l’action gouvernementale.

L’ouverture de cette nouvelle session, ce jeudi, n’aura duré que quelques minutes : l’examen à proprement parler des projets de loi commencera samedi, mais dans chaque camp, les positions restent inchangées.

Moussa Diakhaté, président de la commission des lois, l’un des cadres de la coalition majoritaire au Parlement, regrette que le Premier ministre n’ait toujours pas présenté son programme aux députés : « Le Premier ministre, il ne nous respecte pas. Pourquoi ce mépris ? Ce n’est pas parce qu’on est vainqueur que l’on doit mépriser les minorités, ce n’est pas ça la démocratie ! Le ministre est en train d’outrepasser ces règles et de mettre à genoux nos institutions ! Les Sénégalais veulent savoir où est-ce qu’ils veulent nous mener, où est le problème ? »

Mais pour le camp du parti du président, le PASTEF, le blocage au Parlement est inévitable. Amadou Ba : « Cette crispation était dans l’ordre normal des choses, car on a trouvé une majorité qui ne nous est pas favorable. Il faut ramener les choses à leur juste proportion, c’est la démocratie qui s’exprime, eux essaient de fourbir leurs dernières armes, et je pense que toute cette histoire sera réglée bientôt. On n’est même pas à six mois, donc je pense que régler tous les problèmes institutionnels dans ces délais nous permettra d’envisager l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. »

Comprenez dissoudre l’Assemblée du Sénégal, ce qui pourrait intervenir dès le 12 septembre selon le pouvoir, pour organiser des législatives anticipées. En attendant, en l’absence de priorités budgétaires clairement énoncées, le FMI a mis sur pause un décaissement de 250 millions de dollars.

RFI

Petit Ba

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