Mpox au Sénégal : « 53 cas suspects ont été enregistrés » (Docteur Boly Diop)
« Des cas suspects de Mpox sont signalés au Sénégal depuis le 14 août 2024, jour de la déclaration de la maladie comme une urgence par l’OMS » selon le docteur Boly Diop. Le responsable de l’incident, responsable de la surveillance épidémiologique explique que le Sénégal a enregistré 53 cas suspects qui ont été testés au laboratoire et tous ces cas sont revenus négatifs. « Donc c’est clair qu’au Sénégal, il n’y a pas eu de cas Mpox confirmés, mais le dispositif est mis en branle pour que les acteurs du système renforcent la surveillance mais aussi, la communication pour que les populations aient le maximum d’informations par rapport à cette épidémie », a-t-il dit en marge de l’atelier d’orientations des journalistes sur les Mpox.
« Ces cas présentaient les symptômes. Les personnes se sont présentées avec de la fièvre et des boutons. Elles ont été isolées avec une assistance psychologique. Les prélèvements envoyés au laboratoire de référence l’institut Pasteur ont été négatifs au MPox. Cependant, il y a des résultats qui sont revenus positifs par rapport au virus de l’herpès, par rapport au virus de la varicelle. Autrement dit, les boutons peuvent être causés par tous ces types de virus et ces virus aussi sont en train d’être découverts. On voit que les boutons, pour la plupart chez les enfants actuellement, sont dus aux virus de la varicelle », a-t-il poursuivi.
S’agissant de l’existence d’un plan de riposte, le docteur Boly Diop notifie qu’à chaque fois que l’OMS annonce une urgence de santé publique, ce que les pays font en premier, c’est une analyse situationnelle du risque. Ça a été fait depuis les premiers jours de l’annonce. Au Sénégal, a-t-il renseigné, la cellule d’opération des urgences sanitaires (COUS) a été activée et une cellule de gestion de la crise mise sur pied avec la nomination du gestionnaire de crise.
Même si le Sénégal n’a pas encore de cas positifs, la Guinée, un pays frontalier en a enregistré mais cet aspect a été pris en compte dans le plan d’action incident. « Une fois qu’un pays frontalier enregistre un cas, le dispositif doit être accéléré pour l’ensemble des activités de préparation. On avait un délai d’un mois, mais on va faire en sorte que les actions de préparation, c’est-à-dire la formation des acteurs au niveau des zones les plus reculées soient effectives. La mise en place des kits de prélèvement, l’identification des hôpitaux pour prendre en charge les premiers cas, tout ça, ça a été fait. Donc, il faut maintenant qu’au niveau des régions, le dispositif puisse être mis en place pour parer à d’éventuels cas ».