RDC: ce qu’il faut retenir de la visite du chef des opérations de paix de l’ONU dans le pays
Le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a achevé, vendredi 20 septembre, sa visite d’une semaine en RDC, où il a rencontré les autorités nationales et régionales pour discuter du mandat de la Monusco. À Kinshasa, il s’est entretenu avec le président Félix Tshisekedi et le gouvernement, avant de se rendre au Nord-Kivu et en Ituri pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire. Jean-Pierre Lacroix a aussi voulu clarifier la question de la date supposée du 31 décembre pour le retrait de la Monusco. Une date « fantasmée » et « jamais actée par les autorités ni par le Conseil de sécurité ». Que faut-il retenir de cette visite ?
Trois principaux points ont marqué cette nouvelle visite de Jean-Pierre Lacroix en RDC : d’abord, l’évaluation du processus de paix de Luanda. Les pourparlers entre les autorités congolaises et rwandaises rencontrent des difficultés, reconnaît le chef des opérations de paix de l’ONU.
Mais Jean-Pierre Lacroix se félicite que toutes les parties restent engagées et souligne la nécessité de renforcer ce mécanisme. Il a également noté que la communauté internationale, notamment les membres du Conseil de sécurité, restent unanimes sur cette question, un fait relativement rare par rapport à d’autres crises internationales actuelles.
La Monusco fera ce qu’elle peut pour aider la force de la SADC
Ensuite, s’agissant de la coopération entre la force de la SADC et la Monusco, il a été constaté que cette force n’a pas encore atteint sa pleine capacité opérationnelle, bien que son déploiement soit presque achevé. La Mission de la communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC) a soumis une liste détaillée de ses besoins. À ce propos, Jean-Pierre Lacroix a été clair : la Monusco ne pourra pas répondre à toutes ces demandes, mais elle fera de son mieux dans la mesure de ses moyens.
Enfin dernier point : le retrait de la force onusienne. Sur ce sujet, Jean-Pierre Lacroix a tempéré les attentes, précisant que cela dépendra des discussions à venir avec les autorités congolaises et des décisions du Conseil de sécurité.
RFI