Présidentielle américaine: avec son programme économique, Trump promet de «voler les emplois d’autres pays»
En meeting à Savannah dans l’État de Georgie, Donald Trump a présenté son programme économique et promis de « voler les emplois d’autres pays » s’il était réélu, à coups de baisses d’impôts et de droits de douane « très élevés ».
Moins d’impôts, moins de régulations et plus d’usines… Le candidat républicain Donald Trump a dévoilé ce mardi son programme économique en proposant une baisse d’impôts pour les entreprises ou en limitant les régulations, notamment environnementales, avec l’objectif de relancer l’industrie locale et re-localiser des entreprises parties à l’étranger.
« Durant des années, nous avons assisté au vol de nos emplois par d’autres pays », a dénoncé le candidat républicain à la Maison Blanche lors d’un meeting de campagne organisé à Savannah, une ville située sur la côte Atlantique en Georgie, un choix pas anodin puisqu’il s’agit d’un État crucial à remporter pour une victoire en novembre prochain. « Mais désormais, nous allons nous attaquer à leurs emplois et les ramener en Amérique, là où ils devraient être », a-t-il lancé à ses partisans.
« Nous allons voler les emplois d’autres pays »
« Je vous offrirai les impôts les plus bas, les coûts énergétiques les plus bas, le fardeau réglementaire le plus bas », a énuméré le milliardaire de 78 ans. À l’inverse, l’ancien président a affirmé que les fabricants paieraient des droits de douane « très élevés » s’ils ne fabriquaient pas leurs produits aux États-Unis. « Je veux que les entreprises automobiles allemandes deviennent américaines », a déclaré le candidat à la présidentielle du 5 novembre. « Nous allons voler les emplois d’autres pays, nous allons voler leurs usines », a-t-il énuméré.
Même s’il ne s’était pas rendu en Georgie depuis plus de six semaines, pour les partisans républicains présents, la campagne ne perd pas de son élan, rapporte notre envoyé spécial à Savannah, Edward Maille. Malgré son fauteuil roulant, John Walden, 40 ans, est quand même venu au meeting. Pour lui, un deuxième mandat de Donald Trump relève de l’ordre du divin. « Je suis un chrétien et on sent l’énergie, que Dieu l’appelle peut-être pour être le leader du pays en ces temps compliqués. »
Enthousiasme des militants
Un enthousiasme partagé par les quelques milliers de partisans présents. Rhonda 56 ans, habillée tout de rouge, la couleur des républicains, ne se fie pas aux sondages, mais redoute les ressources des démocrates, notamment pour acheter des spots publicitaires. « Dès que j’allume la télé, j’ai une publicité pour Kamala Harris. Si les gens ne reçoivent pas de pub pour Trump, ils risquent de ne pas réaliser que ça leur correspondait et ça m’inquiète. »
À ses côtés, son amie Tracy, 53 ans. La victoire n’est pas acquise, dit-elle, mais c’est une bonne chose. « Je pense que ça va être serré, mais je préfère une course serrée, car cela veut dire que tout le monde va aller voter et c’est ce dont on a besoin, que tout le monde vote. »
Les républicains veulent accélérer leur campagne dans cet État clé. Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, a déjà prévu plusieurs meetings en Georgie dans les prochains jours.
RFI