« Nous n’avons pas le droit de trahir ce peuple qui nous a fait confiance à 54%… », Moussa Bala Fofana

« Nous n’avons pas le droit de trahir ce peuple qui nous a fait confiance à 54%… », Moussa Bala Fofana

« Le développement économique du Sénégal ne peut se faire que par l’engagement de tous…« , selon le ministre de l’Urbanisme, de l’Aménagement des Territoires et des Collectivités Territoriales. Moussa Bala Fofana était l’invité de Maimouna Ndour Faye sur 7TV.

Lors de cet entretien, M. Fofana a abordé plusieurs points, dont l’état de l’économie sénégalaise, la crise actuelle dans le secteur des BTP, mais aussi la question sensible des convocations récentes à la Division des Investigations Criminelles (DIC). (Morceaux choisis).

En réponse aux préoccupations croissantes concernant l’insolvabilité du pays, le ministre a tenu à rassurer les citoyens. Il ,a affirmé que « le gouvernement est pleinement conscient de la gravité de la situation, mais travaille activement à y remédier. Le développement économique du Sénégal ne peut se faire que par l’engagement de tous, gouvernement, secteur privé et pôles territoriaux (…) Nous avons le devoir de dire la vérité aux Sénégalais et de construire une relation de confiance« .

Le ministre a également évoqué un plan stratégique que le gouvernement présentera au peuple sénégalais le 7 octobre prochain, en vue de résoudre les problèmes économiques actuels. Et a critiqué la gestion financière de l’ancien gouvernement, notamment en ce qui concerne les appels d’offres spontanés sans impact réel sur l’économie du pays. Il précise que le Gouvernement a pris le temps d’analyser les comptes de l’État pour fournir un diagnostic complet et transparent. « Nous n’avons pas le droit de trahir ce peuple qui nous a fait confiance à 54%… La rigueur et la transparence demeurent des priorités pour établir des relations solides avec les partenaires financiers internationaux, notamment le FMI« , a-t-il rappelé.

Crise actuelle dans le secteur des BTP…

Concernant la crise actuelle dans le secteur des BTP, causée par l’arrêt de plusieurs chantiers, il est revenu sur l’impact économique de ces suspensions. Et a tenu à rassurer que cet arrêt momentané ne compromet pas le taux de croissance du pays, malgré les inquiétudes.

Le ministre a expliqué que « le recul de 2% du taux de croissance économique ne peut pas être attribué uniquement à l’arrêt des travaux dans le secteur des BTP. D’autres facteurs, comme la sous-valorisation du secteur agroalimentaire, sont également à considérer… Pendant une décennie, le Sénégal a négligé cet aspect crucial de son économie en concentrant ses efforts sur les infrastructures, ce qui a réduit l’équilibre des exportations« .

Sur la corniche de Dakar…

Moussa Bala Fofana a également souligné la pertinence de l’arrêt des chantiers, notamment sur la corniche de Dakar, où « des édifices construits sans respecter les normes géographiques et réglementaires présentent un danger pour les citoyens. Cette pause est nécessaire pour revoir les projets dans une perspective de sécurité et de conformité aux normes en vigueur« .

Ainsi, tout en reconnaissant les défis économiques actuels, il a insisté sur la nécessité de réorienter les priorités du pays vers des secteurs clés comme l’agroalimentaire et d’assurer une urbanisation sécurisée.

Libertés d’expression et Justice…

Moussa Bala Fofana a abordé, aussi, la question sensible des convocations récentes à la Division des Investigations Criminelles (DIC), perçues par certains comme une restriction des libertés d’expression. Le ministre a tenu à dissiper les malentendus, affirmant que le terme « restrictions des libertés » était souvent mal interprété.

« Parler de restrictions des libertés est un peu fort« , a-t-il déclaré. Expliquant que l’usage de la force ou l’absence de droits n’était pas la réalité sous le gouvernement actuel. Selon lui, « les réformes entreprises visent à renforcer la justice et à garantir qu’elle soit équitable et accessible à tous les citoyens« . Il a insisté sur le fait que « la justice sénégalaise a besoin de jouer son rôle pleinement, dans le respect de la légalité et de l’équité, des valeurs fondamentales pour assurer la stabilité de la nation« .

Le ministre a également souligné que les actions de son gouvernement en matière de justice « sont à célébrer, car elles s’inscrivent dans une dynamique de transparence et de renforcement de l’État de droit, essentiel pour maintenir la paix sociale et la stabilité du Sénégal« .

SENEGO

Petit Ba

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