Le prix Nobel de littérature 2024 est attribué à la romancière sud-coréenne Han Kang
Après le dramaturge norvégien Jon Fosse l’année dernière, le comité Nobel a récompensé la romancière sud-coréenne Han Kang, jeudi 10 octobre.
Après le dramaturge norvégien Jon Fosse l’année dernière, le comité Nobel a récompensé la romancière sud-coréenne Han Kang, jeudi 10 octobre. Han Kang, qui écrit poèmes, nouvelles et romans en coréen, a été récompensée « pour sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine », a expliqué le jury dans un communiqué.
Parallèlement à l’écriture, elle s’est également consacrée à l’art et à la musique, ce qui se reflète dans l’ensemble de sa production littéraire. « L’œuvre de Han Kang se caractérise par cette double exposition de la douleur, une correspondance entre le tourment mental et le tourment physique, en lien étroit avec la pensée orientale », a précisé l’Académie suédoise.
L’autrice, née le 27 novembre 1970 à Gwangju en Corée du Sud, « a commencé sa carrière avec la publication de poèmes dans le magazine Littérature et société », rappelle le comité Nobel sur X. « Ses débuts en prose ont eu lieu en 1995 avec un recueil de nouvelles suivi rapidement de plusieurs autres œuvres en proses, des romans comme des nouvelles. »
Novatrice
Han Kang a « une conscience unique des liens entre le corps et l’âme, les vivants et les morts, et, par son style poétique et expérimental, elle est considérée comme novatrice dans le domaine de la prose contemporaine », a dit devant la presse le président du comité Nobel Anders Olsson.
Han Kang a percé au niveau international avec son roman la Végétarienne (2007). Ecrit en trois parties, le livre dépeint les conséquences violentes du refus de sa protagoniste Yeong-hye de manger de la viande, entraînant son rejet brutal par son entourage.
C’est la première sud-coréenne à remporter le Prix Nobel de littérature. Le seul autre Sud-coréen couronné d’un prix Nobel – de la paix – remonte à l’an 2000, lorsque l’ancien président (de 1998 à 2003) Kim Dae-Jung a été sacré pour « son travail pour la paix et la réconciliation avec la Corée du Nord ».
Fille de l’écrivain Han Sung-won, l’autrice a reçu le prix Emile-Guimet de littérature asiatique en 2024.
PRESSAFRIK