Crues exceptionnelles du Fleuve Sénégal-Législatives 2024-Référentiel « Sénégal 2050 »: Abdou Khadre Sall , Président du Mouvement « Askanu Sénégal » à cœur ouvert

Crues exceptionnelles du Fleuve Sénégal-Législatives 2024-Référentiel « Sénégal 2050 »:  Abdou Khadre Sall , Président du Mouvement « Askanu Sénégal » à cœur ouvert

Chef d’entreprises, diplômé en administration économique et sociale et en transport et logistique international, il est également connu pour ses interventions sur les questions de gouvernance de son pays, le Sénégal. Abdou Khadre Sall est à la tête d’un holding qui emploie plus de 200 personnes en France. Il évolue dans le transport logistique international. Candidat recalé à la dernière présidentielle 2024, il répond sans détours aux questions de Pierre Edouard dans l’émission « Opinion » du dimanche 20 octobre 2024. Morceaux choisis. Entretien…

Crues du fleuve

C’est des moments extrêmement douloureux pour les populations locales qui vivent sur place et qui vivent ces inondations. Ce sont des moments difficiles qui exigent l’entraide et la solidarité nationale. La présence du Président de la République chez les sinistrés du Nord et de l’Est du Sénégal a généré du baume au cœur et va aussi quelque part apaiser les populations. Il faudra joindre les actes aux paroles faire de sorte qu’on prenne les mesures nécessaires afin de prévenir d’éventuelles catastrophes.
Avec le dérèglement climatique, il faut s’attendre à de tels phénomènes qui existent partout. Récemment , il y a un ouragan qui a dévasté la Floride. En France , on entend des inondations un peu partout. C’est un fléau qui est mondial. Le dérèglement climatique y joue un rôle majeur. Ceci étant, l’‘urbanisation de nos états.et l’assainissement doivent être mieux gérés pour diminuer ce type de désagréments qui pourraient survenir à l’avenir. Il y a des experts qui sont mandatés pour ce type de catastrophe naturelle. Je crois qu’ une cellule de crise a été mise sur pied , Des moyens ont été débloqués et seront mis en place. Les populations doivent faire confiance à leurs autorités locales et nationales pour prendre les bonnes décisions. Là où on doit être vigilant, c’est les inciter à prévenir pour qu’ à l’avenir qu’ on ne puisse pas vivre ce genre de situation.

Plus de 750 milliards de FCFA investis dans la lutte contre les inondations

C’est l’occasion de faire le bilan de la bagatelle de plus de 750 milliards de Fcfa injectés dans l’assainissement. Nous avons investi tant de milliards. Si une partie a été faite, il reste encore beaucoup de choses. Il va falloir situer les responsabilités et prendre les mesures qui s’imposeront. Les conséquences sont visibles. Nous sommes meurtris de voir nos compatriotes des zones rurales souffrir. Ils peinent à joindre les deux bouts. A cela vient se greffer une catastrophe qui s’abat sur eux. C’est extrêmement compliqué. La responsabilité de l’Etat est engagée. Que ceux-là qui étaient censés prévenir les catastrophes nous disent ce qui a été fait. Nous avons prévu de faire un convoi humanitaire pour venir en aide à ces populations en détresse.

Pourquoi un Sénégalais comme vous investit en France et non au Sénégal ?

Une bonne partie de mes études a été faite en France. Mon expérience en tant qu’entrepreneur et mes débuts ont été réalisés dans ce pays. Il me fallait acquérir de l’expérience, de la solidité. Cela a été fait depuis 2021. J’ai commencé à investir au Sénégal. Aujourd’hui, j’ai une vingtaine de collaborateurs dans ce pays. Mais de manière crescendo, nous allons monter .Aujourd’hui , les 200 employés que vous dites ne se sont pas faits du jour au lendemain. C’est une douzaine d’années de collaboration, de travail et de persévérance. Depuis 2021, c’est un sentiment de retour que nous essayons d’impulser au Sénégal. On a quelques projets futurs qui seront très importants dans ce pays une fois lancés dans ce pays.

Environnement des affaires

Je ne dirai pas que l’environnement des affaires est plus propice en France qu’au Sénégal. En France, c’est un peu plus complexe. Dans ce pays, on ne peut pas enfreindre les règles. Il faudrait au Sénégal qu’on arrive à cette rigueur administrative qui permette de pouvoir créer de la valeur, de participer aussi de manière très honnête et très cohérente à l’évolution de nos pays et à payer des impôts tout en étant taxés correctement. Je suis entièrement d’accord avec le gouvernement quand il incite les gens à payer les impôts. La dernière fois, j’étais avec mon frère en voiture et je lui disais que les routes sont assez crevassées. Cela est dû au fait qu’au Sénégal , les gens ne paient pas assez d’impôt. C’est avec ces taxes qu’on refait les routes, l’urbanisation et l’assainissement. Une fois que les routes sont faites correctement et que l’électricité mise en marche, cela permet de maintenir les infrastructures et de créer de la valeur. Ainsi, l’environnement économique s’épanouit. Quand les entrepreneurs savent qu’en deux heures et plus, ils peuvent se rendre à Bakel via un train ou en voiture, tout de suite le monde des possibles s’ouvre à eux. Ce qui va créer des idées innovantes. Ce qui va les pousser à oser investir dans ce pays. Par exemple, quand j’ai mon siège à Dakar, je peux aller dans la matinée à Bakel et retourner tranquillement dans ma famille l’après-midi. En France, je suis présent dans cinq villes qui sont distantes de 400 à 500 km en moyenne. En une journée, je peux quitter une ville aller à une autre et retourner s’occuper de ma famille. Une fois qu’on aura mis cela en place, je pense que l’environnement économique pourra se mettre en marche et aider le Sénégal à décoller. Il faut payer les impôts et avoir une rigueur là-dessus.

Disparition de 65% des Pme et Pmi dans les 5 années qui suivent leur création

L’environnement économique est vaste. Il faut le calibrer et créer les conditions coercitives qui permettent quelque part de soutenir l’initiative. Les gens entreprennent mais ils ne sont pas formés. Il faut des préalables. Ce pourcentage peut changer. Cela signifie simplement que l’accompagnement, la réglementation pour le moment sont hypothétiques , L’administration doit tenir compte de ces enjeux. Parce que les statistiques on ne les sort pas comme ça. Avant cela , il ya eu des études. Ce pourcentage élevé montre qu’ il y a des failles. Qu’il va falloir corriger, déterminer. Il s’agit aussi de faire un diagnostic profond, mettre en place des leviers en amont qui appuient ces entreprises une fois mises sur pied. Une entreprise exige aussi de la comptabilité. La comptabilité, c’est la rigueur. Je discute souvent avec des amis commerçants. Dans les faits, ils vous diront j’ai acheté un produit à 100Fcfa que j’ai vendu à 150Fcfa. J’ai gagné de l’argent. Je leur fais savoir que les 100 Fcfa constituent votre chiffre d’affaires et qu’ils ne vous appartiennent pas. Les 50 Fcfa sont une marge brute .
Entreprendre, c’est prendre des risques. Quand j’ai démissionné d’un bon poste pour créer mon entreprise, mon entourage notamment ma femme n’avait pas adhéré à cette décision. J’ai dans l’âme l’entrepreneuriat. Ce goût du risque, je l’ai toujours eu. Il m’est arrivé des débuts extrêmement difficiles. Tout seul dans mon bureau, je me tournais les pouces. Une fois les dés jetés, on ne pouvait plus revenir en arrière. Il fallait sécuriser la maison d’abord. Il fallait aller chercher ; A force de surmonter les obstacles, on est arrivé à décrocher le premier marché que je garde toujours en mémoire. Des moments gratifiants.

Référentiel vision « Sénégal 2050’ : Agenda National de Transformation

Il existait un fameux projet qui n’était pas clair dans nos têtes. On ne savait pas qu’est-ce qu’il y avait dans ce projet. C’était un fourre-tout où tout le monde pouvait y mettre ce qu’il voulait. Enfin, on a une feuille de route sur laquelle, on pourra se référer pour déterminer l’action de ce nouveau régime. Le fait de la déterminer prend un peu de temps. Jadis, les gens mettaient un mandat et un mandat et demi qui sera jaugé et mis sur la place publique. On le faisait de manière très timide. Aujourd’hui, au bout de 6 mois, on veut des résultats. Cela signifie que la mentalité politique a changé. La maturité politique est présente et que le Sénégalais devient de plus en plus exigeant. Cette exigence prouve que ce nouveau régime n’a pas droit à l’erreur. Ce référentiel, je l’ai bien accueilli. Cela montre un choix de politique générale qui sera mené avec des phases intermédiaires. En fonction de celles-ci, il faudra tirer un bilan. Ils ont cinq ans. Dans ces cinq ans, il faut voir ce qu’ils ont fait. A nos sympathisants, je dis souvent qu’au bout de deux ans et demi, on pourra savoir si les actions prévues ont été menées à termes Qu’est-ce qu’il faut tirer comme conséquences ? Les dirigeants actuels soutiennent que les deux premières années seront des années de redressement. Certainement, ce sera plus. Le Sénégal est aujourd’hui dans une situation d’extrême précarité ponctuée par des difficultés économiques endémiques. Le revenu du Sénégalais moyen a extrêmement baissé. C’est moins d’un dollar par tête d’habitant. Ce qui est difficile pour ces Sénégalais de prétendre à quelque chose. IL y a quelques mois, j’ai expliqué lors d’une intervention pour pouvoir ne serait-ce que payer le loyer , maintenir une famille à manger pendant deux repas jour, une personne puisse gagner 150 à 200 mille FCFA. Il faut un certain niveau de qualification pour pouvoir percevoir cette somme. Quand les gens sont payés à 90000 fcfa, imaginez quand vous vivez à Dakar, c’est terrible. Il va falloir réorganiser tout cela. S’agissant ce référentiel, j’ai lu le résumé qui en a été fait. J’attends la publication officielle pour pouvoir rentrer dans les détails. Pour le moment, c’est sommaire, c’est encore très macro-, des détails et des chiffres sont nécessaires pour que les Sénégalais puissent se situer et espérer un résultat probant à la fin du processus. C’est ce que je souhaite : le Sénégal me tient à cœur. J’ai envie que ce Sénégal devienne un Etat fort qui dépasse le cap de l’ Emergence. Pour cela, il faudrait que tous les Sénégalais s’y associent. On a accusé énormément de retard. Quand j’étais sur les dômes d’Istambul , j’ en rêvais pour le Sénégal mon pays. Un sénégalais quand il voit quelque chose de bien , il le veut pour son pays. Aujourd’hui, l’opportunité nous est offerte. Il ne faut pas la gâcher par des jeux politiques qui inhibent finalement l’attente des Sénégalais. Les Sénégalais ont envie d’avoir un avenir meilleur, un Sénégal prospère avec des institutions fortes, indépendantes. Pour cela, un tel document s’il est bien ficelé, je suis prêt à accompagner ce type de travaux. Tout ce qui peut aller dans ce sens m’intéresse. Je suis prêt à apporter ma pierre à l’édifice.

18 000 MILIARDS DE fcfa pour le prochain quinquennat

Dans ce montant, les 40% devraient provenir du secteur privé. Devant l’impossible, nul n’est tenu. En tant qu’entrepreneurs , l’impossible on ne le connaît pas. On a réussi des choses que personne ne prédisait. Une fois que c’est possible dans l’imaginaire, on peut les concrétiser. Au Nigéria, le Président Obasanjo avait lancé ce fameux défi de créer 20 milliardaires au bout de son mandat. C’était un projet. A la fin de son mandat, il en a créé quelques uns dont monsieur Dangoté qui est une référence pour nous africains.
J’aimerais que cet Etat du Sénégal accompagne ses investisseurs, ses entrepreneurs qui viennent de la diaspora, ou qui sont dans le pays. Qu’on les accompagne au lieu de les combattre. Ce qui est dommage. Dans les pays développés quand il y a un changement de régime ceux qui sont à la tête des institutions, on peut les déplacer mais pas les licencier. Le reste du travail, c’est une continuité. Au Sénégal, c’est peut-être un contexte un peu particulier mais n’empêche cette rupture doit être intelligente. Quand on combat un entrepreneur qui a créé une centaine d’emplois alors que nous même on n’a pas forcément créé grand-chose, vous comprenez que c’est trop facile. Il faut que le nouveau régime prenne la pleine conscience que les gens qui ont créé de l’emploi ont peut être fait des erreurs. Il faut rectifier ces dysfonctionnements en étant à leurs côtés et les rendre forts. Si on ne le fait pas, les autres pays le font. Ainsi, ce « Sénégal 2050 » ne pourra pas atteindre toutes les ambitions qu’elle porte . Le secteur privé est le seul capable de créer autant de valeur ajoutée et autant d’emplois . Le rôle de l’Etat finalement ce n’est pas de créer des emplois mais plutôt de réguler l’environnement, mettre en place les conditions qui permettent à ce que demain un Sénégalais d’où qu’il soit puisse avoir la possibilité, la chance de pouvoir montrer son intelligence, de pouvoir montrer ses capacités intellectuelles et professionnelles, de créer de la valeur . Quand on crée de la valeur, forcément on aide son Etat à se développer. Dans ce référentiel où le secteur privé doit porter les 40% des 18 mille milliards, je pense que c’est possible. Il faut mettre dès à présent les conditions qui le permettent.

Défis du secteur du Transport Logistique International

Le transport, un sujet que je maitrise car avant d’être mon travail ? c’est ma passion. Aujourd’hui. quand on fait un diagnostic de l’existant , on se rend compte que le transport routier enregistre 600 accidents selon les statistiques par an. C’est énorme mais c’est dû à quoi ? Je suis tombé des nues quand j’ai appris que 60% des accidents de la circulation émanent de la vétusté de notre parc. Donc, une grande chance est offerte à ce nouveau régime de pouvoir réparer cela rapidement. En enlevant les barrières posées par le président libéral et consolidées par le régime sortant. Cela encourage à changer. La limitation de 5ans par Me Wade et 8 ans sous Macky. On a vu que ça n’a pas porté ses fruits. Les acteurs pour lesquels cette mesure était prise, n’y ont pas forcément gagné. Pour faciliter le changement de ce parc, il est important que le nouveau régime réétudie cela.
C’est une forte demande des Sénégalais, de la diaspora comme d’ici. Il ne faut pas peut être le faire sauter mais déverrouiller le temps de réinjecter et de refaire une bonne base. Il n’ ya pas de cohérence quand on voit des « Ndiaga Ndiaye » qui ont 40 ans d’existence.

Transport maritime

Le transport maritime est la pierre angulaire d’une économie qui marche. Il faudra le réorganiser. Le Port Autonome de Dakar est une des références en Afrique de l’ouest. Il est en sous capacité d’exploiter le potentiel qu’il peut générer. Un port qui amène entre 85 et 90 % du flux avec 17 000 tonnes de marchandises. On veut atteindre les 25 à 30 000 tonnes qui sont prévues à l’horizon 2030-2035. Il est important de s’armer et de s’équiper d’armes logistiques, de moyens d’innovations comme cela se fait dans les grands ports internationaux. Il y a 3 semaines, j’ai eu l’opportunités de déjeuner avec le top management de l’une des plus grandes compagnies maritimes du monde qui fait partie du trio de tête. En discutant avec ce monsieur, je lui ai demandé comment il peut nous aider pour améliorer notre activité maritime. Il me disait que nous avons un port stratégique, des dockers compétents. Il soutient que notre pays a des problèmes de gestion et de management. je suis prêt, disait-il à mettre mes équipes pour vous donner un accompagnement dans un partenariat gagnant-gagnant pour que votre logistique restructure Vous allez avoir une activité fluide avec moins de congestion au port. Un Sénégalais qui charge son container et doit faire une semaine pour décharger alors qu’en Europe c’est en 2heures.
Le PAD doit être le fleuron qui doit porter notre développement. La douane Sénégalaise au niveau du port génère énormément de revenus. Si on parvient à les gérer avec rigueur et surveillance, je peux vous assurer que ce référentiel 2050 sera atteint rien qu’avec l’activité du port. Il est aussi à noter l’extension du port de Ndayane qui est une très belle opportunité et je finirais par le transport aérien.
Transport aérien
Air Sénégal, vous avez vu les déboires qu’il a eus. C’est toujours pareil, c’est un problème de management. Si on met les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, on peut réguler. Car ce sont de gens compétents, qui ont le métier, qui savent négocier et qui n’ont pas le complexe du blanc . Une fois qu’on dépasse ce problème, je vous assure que le transport aérien et notamment le top management d’ Air Sénégal permettront de rehausser le niveau, de ramener les lignes au vert. Une compagnie comme Air Sénégal ne peut pas être dans le rouge. Il faudra mener en profondeur un audit et de cet audit , on choisit des gens compétents mais pas par affinité, et qui ont l’expertise. L’Etat lui-même à un moment donné va être perfusé parce que l’environnement aérien est environnement excessivement gourmand en argent. Aujourd’hui, une compagnie comme air Sénégal ne devrait pas acheter des avions immédiatement. Il peut fonctionner très bien car des grandes compagnies le font et sans avoir à acheter un seul appareil parce qu’il y a des systèmes de Leasing (sorte de location) et si on choisit le bon partenaire, c’est porteur. Chez nous, l’entretien fait défaut. Il faudra faire une refonte de l’Aibd,. Il devrait être un pôle économique extrêmement viable et rentable dans la mesure où c’est une vitrine. Il s’agit d’en faire une compagnie aérienne qui marche avec des créneaux respectés. Ce qui va booster le tourisme Sénégalais. Pour Air Sénégal, la situation n’est pas encore perdue mais il va falloir auditer ça rapidement. Amener une nouvelle feuille de route, aller voir les partenaires et revendre les avions qu’on a déjà achetés . Nous n’avons pas besoin d’avoir des avions en propre parce que l’entretien on ne pourra pas la subir. Ça coute excessivement cher donc il faut aller vendre ses avions. Nous n’allons gérer que l’activité commerciale, c’est-à-dire la billetterie, l’informatique et le service après-vente parce que ce service fait la performance de la compagnie.

Législatives 2024

En tout cas officiellement on n’y participe pas. Nous avions estimé que nous n’étions pas prêts. Même si on est une formation politique, nous sommes encore un parti jeune. Notre tentative de participer à la Présidentielle 2024 nous a servi d’expérience. Un mouvement qui a été créé en 2021. En 2023, nous avons fait le grand pas qui a été une très belle expérience. Ce que j’ai retenu de cette expérience, méritait d’être vécue. On a énormément appris et ça m’a permis de connaître mon pays parce que prétendre aider une population, prétendre aider ou assister ses compatriotes c’est aussi les connaître. Cela m’a permis de faire un peu le tour du pays de voir des endroits, de connaitre nos compatriotes et leurs réalités quotidiennes. Nous avons estimé que le temps était très court. Mais surtout il faut savoir qu’il y a un match retour qui est en train de se jouer et dans ce match retour, si on peut faire l’analogie par rapport au football, nous n’avions pas de place sinon nous serions insignifiants. Ces élections sont le second tour de la présidentielle 2024. Un régime pour pouvoir dérouler, a besoin d’être conforté par une majorité. L’opposition issue de l’ancien régime pour pouvoir masquer son incompétence pas a besoin aussi d’immunité. C’est un combat où on doit être les non-alignés. Le Sénégal doit avoir un équilibre des pouvoirs donc le nouveau régime qui a été élu il y a 6 mois a besoin forcément de majorité pour gouverner mais moi je vais dire pour ne pas tomber dans nos travers récents plaider pour une majorité relative est la bonne, ce qui fait que demain ils ne pourront pas passer tout et n’importe quoi. Si le pouvoir en place est fort, s’il a de bons arguments qu’il met sur la table et selon les lois, il peut réaliser un bon score. Les non-alignés comme nous, pourront éventuellement jouer les jeux soit du pouvoir ou de l’opposition. Comme le cas de la France. Je pense qu’on n’arrivera pas à bloquer le Sénégal. Le Sénégalais en ont marre d’un pays bloqué. Les non-alignés sont là pour le peuple Sénégalais et ils sont responsables. Les Sénégalais ne se sont jamais trompés dans leur choix, ils l’ont montré au mois de mars, je pense qu’ils vont prendre la bonne décision mais me concernant je pense que c’est la meilleure façon de maintenir une opposition forte. Je vais voter pour la liste Pastef et j’attends que mes militants et sympathisants prennent la bonne décision car chacun est libre de ses choix.

Amouradis

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