Cameroun: une vidéo de maltraitance du chanteur Longuè Longuè refait surface sur les réseaux sociaux
Au Cameroun, l’indignation enfle depuis la diffusion sur les réseaux sociaux mercredi d’une vidéo montrant les mauvais traitements subis par l’artiste Longuè Longuè, célèbre chanteur de Makossa, et impliquant des gendarmes. Elle a fait réagir le ministre de la Défense qui a annoncé « l’ouverture d’une enquête » sur cette affaire, dont les faits se sont déroulés cinq ans plus tôt, alors que l’artiste soutenait Maurice Kamto, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle.
La vidéo de maltraitance diffusée massivement sur les réseaux depuis mercredi dure environ 5 minutes. On peut y voir l’artiste Longuè Longuè à moitié dévêtu et assis à même le sol, dans une pièce.
Il a les deux pieds coincés par une chaise. Quatre individus, dont au moins un en treillis militaire, s’acharnent sur lui, écrasant ses jambes de leurs chaussures. Un autre lui fouette la plante des pieds à l’aide d’une machette.
Le supplicié en pleurs s’adresse de temps en temps à un individu en face qu’il nomme « mon commandant », mais ce dernier n’apparaît pas dans la vidéo.
« L’ouverture d’une enquête » annoncée par le ministre de la Défense
Dès la diffusion de la vidéo mercredi matin, au Cameroun, l’indignation a été quasi générale et immédiate : de la part des artistes, des journalistes, toutes sortes de leaders d’opinion et même des politiques. Dans une autre vidéo, où il annonce la diffusion de la vidéo qu’il venait, assure-t-il, de recevoir, Longuè Longuè rapporte que les faits remontent à 2019, il y a cinq ans.
Sont nommément mis en cause comme tortionnaires de cette vedette du Makossa, soutien de l’opposant Maurice Kamto au moment des faits, des éléments de la sécurité militaire exerçant à Douala.
Suffisant pour faire réagir le ministre de la Défense, qui dans un communiqué, a annoncé mercredi « l’ouverture d’une enquête (…) pour faire toute la lumière sur cette affaire ». Pendant que dans l’opinion, l’on réclame que les responsables des faits soient identifiés, arrêtés et punis.
RFI