VIOLENCE DANS LA CAMPAGNE électorale : Abass Fall pointé du doigt
Les assaillants du siège des protégés de Khalifa Sall ont perpétré leur acte odieux après l’invite à la violence faite quelques heures auparavant par la tête de liste du département de Dakar de Pastef. est-ce une réponse à une invite faite par Abass Fall aux pastéfiens?. Le ministre de l’intérieur est interpellé de même que celui de la Justice.
Le siège de Taxawu Sénégal, à Sacré Cœur, a été vandalisé et incendié le dimanche 27 octobre 2024, tard dans la nuit, vers 4h du matin. Des individus ont mis le feu sur le local de Khalifa Sall. Les images de la caméra de surveillance, publiées montrent plusieurs personnes avec des machettes qui lancent des objets avant d’y mettre le feu. La question qui mérite d’être posée est celle-ci : qu’attend la police pour mettre la main sur ces malfaiteurs identifiés et identifiables par la caméra de surveillance ? La campagne électorale démarre dans la violence. Surtout à Dakar où les partisans de Barthélemy Dias et ceux de Ousmane Sonko se sont violemment affrontés dimanche. Les partisans de Abass Fall soutiennent que leur caravane a été attaquée et ils ont riposté. Finalement par rapport à son discours d’avant-hier, Abass Fall a présenté ses excuses au peuple sénégalais.
menaces de abass Fall
Signalons que la tête de liste de Pastef à Dakar avait promis une riposte farouche au camp du maire de Dakar pour laver l’affront. « On n’est pas des poltrons. On va se venger. On va se venger par force », avait menacé Abass Fall qui déchire l’appel à la paix Diomaye et invite les Pastéfiens à user d’armes : «J’assume ce que je dis, on prendra nos dispositions. Amenez toutes les armes que vous avez. Quand je dis armes, ne laissez ni couteau ni coupe-coupe ni rien ». Et Abass de dire : « c’est nous qui sécurisons nos convois. Nous sommes en campagne électorale il y a une immunité totale, c’est pourquoi ils se comportent ainsi». Après cette grave déclaration, Abass Fall ne devait-il pas être arrêté par les Forces de Défense et de Sécurité ? La violence n’ a pas sa place dans cette campagne électorale qui devait être un moment de fête et de communion. Ce qui a certainement fait monter l’adrénaline du côté du ministère de l’intérieur où le 1er flic du pays, Jean Baptiste Tine est monté au créneau.
appel au calme et à la sérénité
«Le respect des valeurs démocratiques et du vivre-ensemble est essentiel pour garantir un processus électoral pacifique et respectueux des droits de tout un chacun», indique le ministre de l’intérieur dans un communiqué de presse. En tant que garant de la sécurité publique, il a réaffirmé son engagement à veiller à la sécurité de chaque citoyen tout au long de cette période. Il informe que des dispositifs adaptés sont mis en place pour assurer la tranquillité et la sérénité de tous les Sénégalais, permettant ainsi à chacun d’exprimer librement ses opinions dans un climat pacifique. Ainsi, il exhorte toutes les parties prenantes à adopter un discours apaisé et constructif, pour contribuer à une campagne digne et exemplaire, gage de notre engagement commun envers une démocratie stable et respectée. En tout état de cause, le ministre de l’Intérieur devra tout faire pour que la lumière éclate au grand jour et freiner l’ardeur débordante des uns et des autres même si Abass Fall a fait son mea-culpa. L’énormité de ses propos contrarie avec quelqu’un qui aspire à être un digne représentant du peuple. Barth pour sa part a interpellé les ministres de l’intérieur et de la Justice.
Barthélémy Diaz : « si abass Fall passe la nuit chez lui, le ministre de l’intérieur et celui de la justice n’auront aucune crédibilité aux yeux des sénégalais »
Face à la presse ce lundi, Barthelemy Diaz a dénoncé les propos tenus par Abass Fall. Il a aussi invité le ministre de l’intérieur et celui de la justice à prendre leurs responsabilités. « Si cette personne (Abass FALL) passe la nuit chez lui, le Ministre de l’intérieur et le Ministre de la justice n’auront aucune crédibilité aux yeux des Sénégalais », a déclaré la tête de liste nationale de la coalition Sàmm Sa Kaddu. Il ajoute « ils ont nourri un espoir à nos yeux parce que l’un est magistrat, l’autre est militaire et on considère que ce ne sont pas des militants de Pastef. Ils doivent en tirer toutes les conséquences et au besoin assumer leurs responsabilités… ».
Tout compte fait, les Sénégalais seront édifiés sous peu. Pour l’heure, Khalifa Sall brandit une plainte. Après le ministre de l’Intérieur, c’est au tour du ministre de la Justice de s’exprimer sur les cas de violence qui ont émaillé le début de la campagne électorale. Dans le communiqué publié par Ousmane Diagne, il est mentionné ce qui suit : « dans le cadre de la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 Novembre 2024, il a été constaté des agissements et propos susceptibles de revêtir une qualification pénale pouvant exposer leurs auteurs à des poursuites. A cet effet, des enquêtes sont diligentées pour situer les responsabilités sur les faits survenus en ce début de campagne dans le département de Dakar. Le Ministère de la Justice appelle à un respect strict des lois et règlements en vigueur et invite les acteurs de tous bords à s’abstenir de tous actes ou déclarations de nature à troubler l’ordre public »
M.R.D