À MADINA YORO FOULA, AMADOU BA RAILLE SONkO: «Le travail ne s’accommode pas de bavardage »

À MADINA YORO FOULA, AMADOU BA RAILLE SONkO: «Le travail ne s’accommode pas de bavardage »

Malgré l’heure tardive, l’obscurité de la nuit, l’absence totale de voies de communication (aucune route bitumée, peu de pistes de production) Madina Yoro Foula a rallié sa capitale départementale pour répondre à l’appel d’amadou Ba. L’opportunité a été saisie par ce dernier pour se défouler sur Ousmane Sonko et Cie.

Arrivée à 1h du matin le samedi 1er novembre 2024, dans ce coin perdu du Fouladou, relié à la nationale par une ocre tracée inter- minable se perdant sous le feuillage de gigantesques arbres dont les ombres semblent jouer à cache-cache avec les touffus arbustes tout autour,, la caravane de Jamm ak Njarin a pu relever la ferme volonté des populations locales à offrir la victoire aux troupes dirigées par son leader.
Ici, l’enthousiasme et l’envie n’ont guère faibli, malgré 09 heures d’attente (de 16h à 1h du matin) sous le chaud soleil, le vent et la poussière. une marque d’affection et même un amour et une totale adhésion qui ne laissent pas insensibles le porte étendard de Jamm ak Njarin. Lui qui rappelle à la foule, massée le long de l’artère principale qu’il lui devait une visite depuis la campagne pour la Présidentielle de 2024. «Malgré le fait que je ne sois pas venu ici en février, vous avez gagné haut la main. Sur les onze maires du département, dix sont toujours avec nous, en plus du Président du Conseil départemental». Mieux, à MYF, l’opposition politique a réussi la prouesse de mettre en place une inter-coalition qui présage un triomphe sans bavures d’Amadou Ba et ses troupes.

La critique du référentiel

Dans son speech, le Président de la Nouvelle Responsabilité ne s’est pas fait prier pour cri- tiquer le référentiel «Vision« Vision 2050 »2050» qui envisage l’accès universel à l’eau et à l’électricité dans les 25 prochaines années. Une aberration pour ne pas dire une hérésie, d’autant plus que les besoins sont là, pressants et doivent impérativement être pris en charge.
«Le document est bien écrit, mais doit être revu en profondeur» indique-t-il.
Décidément, à Madina Yoro Foula, Amadou Ba a semblé bouffer du lion. Il s’est montré d’attaque sur toutes les questions. Y compris les thèmes les plus polémiques. Toutefois, il aura eu le mérite de prendre position sur les débats interminables et sans réels intérêts que les nouvelles autorités posent assez souvent. «On parle beaucoup dans ce pays. Le travail ne s’accommode pas de bavardage. Un gouverne- ment est attendu sur le terrain de l’action. La parole est le lot du Parlement qui reste le lieu par essence du débat démocra- tique». Le chef de l’opposition politique se fait plus précis dans son réquisitoire, en déclarant que «les menaces, la violence, l’argument des biceps, les diatribes, les accusations mensongères… ne peuvent pas constituer des solutions aux défis auxquels les gouvernants font face. Le progrès résulte de l’unité, du travail bien fait et de l’engagement patriotique de chacun. C’est ce à quoi ils sont attendus (les nouvelles autorités).

Lois en faveur des jeunes filles et des femmes

Pour sa part, l’ancien Premier ministre annonce, qu’une fois à l’Assemblée nationale, sa coalition «fera voter des lois en faveur des jeunes filles et des femmes, pour leur offrir des conditions de vie plus adéquates, plus de sécurité et un cadre plus adapté pour leur épanouissement. On s’engage à cette élection pour contribuer à l’émancipation toutes les couches de notre société. C’est notre unique ambition en allant à la pêche aux voix des Sénégalais». La question de la transhumance ne laisse pas de marbre le leader de Jamm ak Njariñ qui estime qu’une «telle pratique tranche avec les déclarations que certains ont fait jadis. Aujourd’hui qu’ils sont confrontés à la réalité du terrain, ils changent de fusil d’épaule en encourageant la migration d’hommes et de femmes politiques de l’opposition vers le pouvoir». Selon Amadou Ba, la vague de ralliement vers Pastef révèle une peur, une panique des tenants du pouvoir face à la dynamique victorieuse de l’opposition. Le constat habituel est que l’on fait très recours à la transhumance en fin de mandat. « L’encourager en début de quinquennat révèle quand même l’état d’esprit actuel de nos adversaires politiques ».


I. F

Amouradis

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