«Nous espérons que l’homosexualité sera criminalisée» : «And Samm Jikko yi» s’invite dans la campagne

«Nous espérons que l’homosexualité sera criminalisée» : «And Samm Jikko yi» s’invite dans la campagne


Nous espérons que l’homosexualité sera criminalisée» : «And Samm Jikko yi» s’invite dans la campagne
Au coeur des précédentes joutes électorales, le collectif «And Samm Jikko yi» brille par son silence dans les débats pour les Législatives du 17 novembre prochain. Interrogé par L’Observateur, l’ex-coordonnateur de l’organisation, Serigne Babacar Mboup, donne les raisons de son mutism

«En effet, j’étais particulièrement présent aux élections législatives [de juillet] 2022. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois. Il en était ainsi lors des élections locales de [janvier] 2022, mais également l’élection présidentielle de [février] 2019», concède-t-il. Mais, j’ai démissionné de la coordination de « And Samm Jikko yi ». […].»

Ce n’est pas la seule raison. L’interlocuteur du journal du Groupe futurs médias dit avoir «changé de posture et de stratégie» : «Je ne mène plus de combats de rue. Car, ce n’est pas ce qui réglera la question, détaille Mboup. Rappelez-vous, l’engagement et l’engouement du peuple sur la question en demandant la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. D’ailleurs, ce n’est pas nous qui en sommes les premiers demandeurs.»

Il poursuit : «En 2008, des députés avaient [déposé une proposition de loi]. C’était sous le magistère du Président Abdoulaye Wade. En 2016, l’honorable député Mberry Sylla [l’avait également fait]. [Sa demande sera] classée sans suite. Les 22 décembre 2021 et 20 avril 2023, deux propositions furent déposées sous ma coordination. Elles furent toutes injustement rejetées par le bureau de l’Assemblée nationale. Les honorables députés Amy Ndiaye Gniby et Abdou Bara Dolly [se signalèrent] respectivement le 27 mai et le 24 juin 2024. Aucune de ces initiatives n’aboutira parce que tout simplement [Benno] y était opposée.»

Aujourd’hui, affirme-t-il, «les nouvelles autorités ont posé deux actes forts» pour l’adoption de cette loi. «Le premier, c’est le discours, on ne peut plus clair, tenu à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies par le Président Bassirou Diomaye Faye. d’ailleurs, M. Xavier Bettel, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, critiquera la position ferme de notre président de la République, sans le nommer, lors d’un tête-à-tête, à la même tribune. Car, dit-il, ce dernier fera criminaliser l’homosexualité si son peuple le veut», explique Mboup. Qui renchérit : «Le second acte est le discours courageux du Premier ministre Ousmane Sonko quand il recevait Jean Luc Mélenchon à l’Ucad. Il lui rappela que la question de l’homosexualité sera casus belli entre l’Occident et le reste du monde. Régler la question par la guerre. Ce propos nous renseigne sur l’importance accordée à la question par le [chef du gouvernement]. N’est-ce pas clair ? ».

L’ex-coordonnateur de «And Samm Jikko yi» de conclure : «Je dois rappeler que lors du dépôt de la deuxième proposition de loi, le 20 mars 2023, 64 députés l’avaient porté, dont 52 députés de Yewwi Askan Wi et 12 de Wallu Sénégal. Alors ça me suffit largement pour espérer que l’homosexualité sera criminalisée lors de la 15e législature», conclut-il.

SENEWEB

Petit Ba

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